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Les VigilantEs tirent leur révérence

Les rassemblements féministes pour soutenir les iraniennes qui se dévoilent sont dérisoires, particulièrement en France. Heureusement des citoyen.nes, la société civile, se mobilisent et maintenant, les rassemblements sont en soutien au peuple iranien ce qui regroupe plus de monde. Pourtant, les Iraniennes auraient mérité d’être soutenues par une marée humaine, à fortiori par les mouvements féministes. Toute féministe devrait être solidaire de ces femmes courageuses qui veulent être libres et rejettent le port obligatoire du voile, symbole de soumission au patriarcat religieux et d’apartheid sexuel imposé par les mollahs. Elles meurent pour leur liberté et pourtant les « féministes » #NousToutes et autres ne bougent pas ou si peu, prises dans leurs contradictions : difficile d’un côté de soutenir les groupes qui veulent imposer le voile, et de l’autre, les femmes assassinées parce qu’elles le retirent. Ce constat est sans appel et il faudra bien que les mouvements féministes mainstream se remettent en question. Des femmes violemment opprimées et réprimées mieux défendues par la société civile que par des féministes ?  Le »féminisme » du vingt-et-unième siècle est bien malade.

Le Réseau des VigilantEs a été créé il y a sept ans, en 2015. Devant la laïcité bafouée, la montée des intégrismes religieux, la propagation d’un « féminisme » relativiste ne combattant plus l’emprise communautaire des religions et traditions, mais faisant la part belle aux revendications des tenants d’un islam rigoriste, des indigénistes et racialistes, il nous avait semblé urgent de constituer un réseau de féministes laïques. 

Sept ans plus tard, force est de constater que la situation n’a fait que s’aggraver et les mouvements féministes mainstream sont désormais incapables de soutenir les femmes qui en ont le plus besoin.

Bien sûr, les VigilantEs ont agi et quelques femmes et hommes suivent le réseau avec intérêt, mais tout compte fait, même si n’avons pas ménagé notre peine, le bilan est plutôt maigre et les conclusions doivent être tirées.

  • Sur le blog des VigilantEs nous avons publié plus de soixante-dix textes, analyses et revues de presse, nous avons lancé des pétitions dont l’une a recueilli plus de vingt-quatre mille signatures, nous avons coordonné des tribunes, etc. Il n’y a que 478 abonnés sur le blog des VigilantEs. Dont acte.
  • Les VigilantEs sont arrivées sur Twitter en avril 2016, six ans plus tard, le compte Twitter devrait compter au moins 5 000 followers si ce n’est plus, il n’en compte que 2 460. Pire encore, le tweet des VigilantEs avec le texte de soutien aux iraniennes et l’appel à rejoindre la manifestation de la Licra le dimanche 25 septembre, n’a totalisé que 17 retweets quand le moindre tweet stupide sur Twitter est retweeté des milliers de fois. Certain.es sont curieusement bien frileux et sélectifs. Dont acte.
  • Les VigilantEs ont été peu relayées ou invitées par les structures politiques et associatifs qui travaillent sur les questions de laïcité, d’égalité femmes-hommes et de féminisme. Pas assez de plateaux dans les colloques, débats ni de tribunes dans des médias. Il n’y avait pas assez d’envie pour un authentique éclairage féministe et laïque. Dont acte.

Quelques exceptions notables mises à part, les médias, universitaires, intellectuels, responsables politiques et associatifs, féministes comme généralistes se sont depuis deux décennies maintenant, massivement rangés derrière le relativisme culturel et le wokisme, se pâmant à longueur de temps devant les « nouveaux féminismes » qui bien souvent ne sont qu’imposture, récupération et dévoiement des fondamentaux du féminisme. Ce qui en réalité arrange pas mal de monde, rien de mieux pour discréditer le féminisme, le déligitimer. En conséquence de quoi, les jeunes femmes intéressées par le féminisme sont majoritairement intersectionnelles, imprégnées des théories queer et de relativisme culturel. Guère étonnant.

Les associations féministes mainstream pour continuer d’exister et recruter ont fait des alliances avec ces « nouveaux féminismes » quand elles ne les ont pas intégrés.

Le féminisme universaliste est marginalisé, quasiment inaudible et désormais le mot féminisme lui-même signifie tout et son contraire, les luttes féministes sont devenues illisibles et parfois contreproductives. Et pourtant, ce combat est bien loin d’être terminé, seulement, il est bien mal mené.

Quelques rares égéries qui se revendiquent du féminisme universaliste sont mises en avant quelque temps par les médias, elles n’ont pas toujours beaucoup de background théorique et associatif et ne durent que le temps d’une mode, pressurisées puis jetées par le rouleau compresseur médiatique. De rares jeunes féministes apparentées au féminisme universaliste se mettent en danger sur les réseaux sociaux en s’enfermant dans une surenchère victimaire, elles personnifient à outrance le combat féministe. Les réseaux sociaux entretiennent cet individualisme. Les très rares groupes et associations féministes universalistes qui surnagent sont en réalité incarnés par une, au mieux deux personnalités, et l’espace médiatique est si restreint, que pour exister, elles se font concurrence.

Dans ces conditions, il devient de plus en plus difficile de produire sur le long terme, un travail collectif conséquent et convaincant. Et l’énergie consacrée n’est pas à la hauteur des résultats. Il ne sert donc à rien de s’acharner sans résultats probants.

Heureusement, deux autres réseaux, l’un de solidarité européenne avec les Afghanes, et l’autre sur les questions d’appropriation du corps des femmes (prostitution, GPA, trans-activisme) se constituent en ce moment. Espérons qu’ils aient plus de succès et ne disparaissent pas trop vite. Certes, ils ne sont pas axés sur les questions spécifiques de laïcité et de féminisme, questions qui méritent pourtant toute l’attention des féministes et plus généralement des progressistes.

Peut-être que dans quelques années, de jeunes féministes s’empareront plus efficacement que nous, des thématiques traitées par les VigilantEs et plus globalement du féminisme universaliste. Peut-être que les associations féministes mainstream finiront pas se rendre compte de l’impasse dans laquelle les ont conduites le féminisme intersectionnel ? L’avenir nous le dira, pour l’instant rien ne l’indique.

Les VigilantEs quant à elles continueront à titre personnel et chacune à sa manière, à témoigner et à agir, à travers leurs écrits pour les unes, engagement politique pour les autres, participation à des mobilisations, etc., mais le Réseau des VigilantEs lui, baisse le rideau. Après sept ans d’existence, les VigilantEs, c’est fini.

Salutations féministes et laïques.

Les VigilantEs

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CHARTE des VigilantEs

Egalité, Emancipation, Laïcité 

Les droits et libertés des êtres humains, à fortiori des femmes, ne sont garantis que par des systèmes démocratiques.

Notre République laïque est certes imparfaite, mais elle est indéniablement porteuse de valeurs d’égalité et d’émancipation,  quand elle organise la séparation des affaires religieuses et citoyennes.

Les  religions, en cimentant le patriarcat, justifient la domination masculine et la répression des minorités sexuelles.  Elles ont évolué différemment à travers les siècles, mais, avec plus ou moins de détermination et de succès, elles induisent une soumission des femmes, leur instrumentalisation et plus encore,  le contrôle de leurs corps.

Il est impératif pour la démocratie, que les religions ne s’immiscent pas dans les affaires politiques et sociales de notre République, à fortiori sous leur forme radicale. Tous les intégrismes religieux sont des obscurantismes dangereux pour les femmes et la démocratie.

Les petites et grandes lâchetés, le clientélisme et les calculs électoralistes, le manque de courage et de rigueur intellectuelle n’ont fait que renforcer la montée de l’islamisme et de l’extrême droite.

Les crises économiques et environnementales ont engendré une crise des valeurs, instrumentalisée par des mouvements politico-religieux qui répondent qu’ils sont la solution. Ces mouvements idéologiques engendrent  des propagandes fondamentalistes qui font le lit du terrorisme partout dans le monde.

Qui peut encore minimiser les attaques du radicalisme religieux ?

Lorsqu’elles émanent des religions chrétiennes et juives, elles sont dénoncées et combattues par l’ensemble des forces démocratiques, de manière quasi unanime.

Lorsqu’elles émanent de courants musulmans, il se trouve des groupes, des politiques, pour les justifier au prétexte que l’Islam serait « la religion des opprimés de la colonisation ». Le salafisme s’est implanté depuis plus de vingt ans en France. Quiétiste ou pas, cet obscurantisme est dangereux pour les femmes et la démocratie.

L’affaire du Salon musulman de Pontoise, censé mettre « la femme musulmane à l’honneur »,  nous a aidé-es à mesurer la gravité de la situation. Une réunion publique où des prédicateurs, connus pour défendre le statut inférieur des femmes et appeler au viol conjugal, peuvent en toute impunité, tenir des discours moyenâgeux quant au rôle de la femme, n’est pas acceptable sur le territoire de la République. Les coups et menaces de viol et de mort proférés à l’encontre des FEMEN venues exprimer leur colère, révèlent le climat d’une extrême violence de ce type de réunion.

Après les attentats de Charlie Hebdo, de Tunisie, de Paris, Beyrouth, Tel Aviv, Bamako, Bruxelles, Ouagadougou et partout dans le monde, nous ne tolèrerons plus la moindre complaisance.

Nous, féministes laïques et nos alliés, décidons de nous organiser et de créer un réseau pour résister à la montée des intégrismes religieux obscurantistes et misogynes, d’où qu’ils viennent.

Nous refusons la domination masculine, les discriminations et violences de genre de toute nature, l’effacement, l’enfermement des femmes sous une tutelle. Nous revendiquons un féminisme universel et solidaire.

Nous réagirons et mobiliserons à chaque fois et tant que cela sera nécessaire.

Porte-paroles :

Christine Le Doaré : christine.ledoare@sfr.fr

Arlette Zilberg : arlette20@orange.fr

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Solidarité avec les Iraniennes !

Depuis l’assassinat de Mahsa Amini, arrêtée et battue à mort par la police des moeurs des Mollahs pour n’avoir pas correctement selon eux, porté le hijab, les femmes ont pris la tête de la révolte en Iran.

Des femmes de plus en plus nombreuses ôtent le hijab au péril de leur vie. Depuis Mahsa Amini, d’autres femmes comme Hadis Najafi, ont été tuées par les forces de sécurité de la république islamique d’Iran et les manifestations de révolte qui ont suivi sont réprimées dans le sang.

Le voile, hijab ou quel que soit le nom qu’ils lui donnent, est un instrument de soumission des femmes jugées impures par le patriarcat religieux. Il les dérobent aux regards masculins, alors que ce sont les hommes qui devraient apprendre à se comporter décemment avec les femmes. Le hijab permet de contrôler des femmes jugées inférieures aux hommes. Il instaure un apartheid de sexe.

Ce qui est vrai en Iran est vrai partout. Les iraniennes ont le courage de refuser ce carcan et de se soulever pour arracher leur liberté. Pendant ce temps-là, en occident, des femmes militent pour le droit d’imposer partout, y compris dans nos écoles et services publics, cet étendard d’un islam rigoriste.

Ceci explique probablement pourquoi les mobilisations de soutien aux femmes iraniennes ne sont pas aussi massives qu’elles devraient l’être. Les féministes intersectionnelles occidentales ont du mal à être solidaires des iraniennes et à manifester contre l’odieuse répression religieuse qui les brutalise, alors qu’elles soutiennent les entreprises islamistes de promotion du voile.

Les VigilantEs ont appelé à rejoindre les deux manifestations de soutien aux iraniennes organisées ce week end à Paris, notamment dimanche, au Trocadéro à l’appel de la LICRA.

Nous regrettons les incidents à la fin de cette manifestation : des éléments isolés se sont violemment attaqués aux forces de l’ordre qui protégeaient les accès à l’ambassade d’Iran. Tous les pays au monde protègent les ambassades étrangères sur leur sol, ces attaques étaient inutiles et peu respectueuses des femmes iraniennes pour lesquelles ce rassemblement était organisé.

Les VigilantEs espèrent que d’autres manifestations de soutien seront organisées dans les prochains jours et dans toutes les villes et que les iraniennes mèneront vers la victoire le peuple iranien qui s’engage dans une juste révolte contre le régime des mollahs.

Solidarité avec les iraniennes et les femmes du monde entier !

Les VigilantEs

photos du rassemblement appelé par la Licra le dimanche 25 septembre 2022 au Trocadéro à Paris

Hommes enceints, c’est le droit qui le dit et la domination masculine qui le veut

L’affaire de l’affiche de l’homme trans enceint du Planning Familial est révélatrice d’un débat qui n’a pas eu lieu dans la société française. Qui s’est rendu compte que la législation concernant les trans avait évolué et que désormais, juridiquement un « homme », en réalité un homme trans, pouvait être enceint et des associations le prendre en charge au même titre que des femmes ? C’est bien là tout le problème. Pour comprendre exactement de quoi il est question dans ce débat, il faut commencer par connaître la législation, sinon on raconte un peu n’importe quoi et c’est le cas dans bien des tribunes et commentaires qui tapent à côté par ignorance de la législation et de la question trans.

Sans conteste, l’extrême-droite s’est emparée du débat de la manière la plus odieuse possible, confondant tout et niant les Droits Humains des personnes trans. Mais, des progressistes et en particulier des féministes universalistes telles que les VigilantEs et bien d’autres, contestent aussi toute propagande patriarcale qui vise à effacer les femmes et plus généralement, toute réalité biologique.

Selon nous, aucun homme ne peut être enceint, il faut pour cela un appareil reproducteur en bon état de marche, c’est-à-dire être une femme. Un homme trans tant qu’il est une femme peut être enceint. Une femme enceinte opère une transition pour à terme devenir un homme trans, pas un homme, d’autant plus s’il ne va pas jusqu’au bout du processus de réassignation de genre, comme c’est le plus souvent le cas désormais.

Aux VigilantEs nous ne voyons pas pourquoi le fait qu’il existe des femmes, des hommes, des femmes trans et des hommes trans devrait poser problème.

Selon la loi, il est aujourd’hui possible d’avoir sur ses papiers d’identité la mention de sexe H masculin, sans être opéré, il suffit de s’afficher comme homme dans sa vie sociale et donc en effet un homme trans peut être enceint. Sauf que dans la réalité, anatomique et biologique, et jusqu’à l’accouchement et la reprise des traitements hormonaux, il s’agit bien d’une femme avec une volonté de devenir un homme.

Si vous ne connaissez pas la question vous trouverez une abondante documentation sur le sujet sur Internet, vous pouvez aussi lire ce texte de Christine Le Doaré «Aucune féministe n’est transphobe, le lobby trans-activiste est misogyne» https://christineld75.wordpress.com/2020/03/10/aucune-feministe-nest-transphobe-le-lobby-trans-activiste-est-misogyne/

Il faut aussi rappeler que la dérive relativiste du Planning familial n’est pas récente, elle a commencé dans les années 2000 et s’est amplifiée pendant les débats sur la loi d’abolition de la prostitution. L’entrisme des « nouveaux féminismes » relativistes avait produit ses effets, le Planning Familial jadis universaliste, s’affichait pro-voile, pro-prostitution , pro dictature des minorités soutenant des trans-activistes menaçants envers les féministes…

Sur la question trans, le Lexique du Planning est édifiant. Un summum de wokisme queer qui fait la part belle aux injonctions empiriques, tentant de nier toute réalité biologique, le tout avec une misogynie féroce qui vise à effacer les femmes cis-genre de la société. A ce sujet lire le texte de Christine Le Doaré «Le lexique trans du Planning Familial est une abjection totalitaire«

Pour bien cerner la question revenons donc à la législation.

Jusqu’en 2016, les trans ne pouvaient changer d’état civil que si leur transition avait un caractère irréversible, entendez par là, s’ils avaient subi une opération chirurgicale de réassignation, pour une mise en conformité avec le genre allégué.  Mais en 2016, la loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice a tout changé. Elle concerne les personnes majeures comme mineures et nombre de mineurs, en particulier des filles qui préfèrent échapper de la sorte à la domination masculine, se sont engouffrées dans la brèche, subissant hormonothérapies et mutilations que pour certaines, elles regrettent une fois adultes.  Il suffit de démontrer que la mention du sexe de l’état civil ne correspond pas à celui dans lequel on se présente dans son entourage familial, amical ou professionnel et de déposer une demande au greffe du tribunal. Aucun document médical n’est requis. Non contentes et dans une surenchère constante, les associations trans revendiquent le droit de s’affranchir des tribunaux.

L’administration française le dit très clairement : « Vous souhaitez changer l’indication du sexe sur vos actes d’état civil ? Il n’est pas nécessaire d’avoir suivi un traitement médical ou d’avoir été opéré. Vous devez démontrer que le sexe indiqué sur votre état civil ne correspond pas à celui de votre vie sociale. La demande est faite auprès du tribunal »

Il faut également consulter la décision-cadre du Défenseur des droits éditée le 18 juin 2020 qui demande  « la suppression de la mention Monsieur ou Madame sur les factures courantes, de se porter attentif au respect de l’identité des élèves pendant leur scolarité, de revoir les règles de la filiation des parents transgenres, la création de centres médicaux spécialisés avec des professionnels formés pour les personnes transgenres ou la réédition des diplômes conformes au nouvel état civil. … »

 
Pour résumer, la législation est allée beaucoup plus vite que l’opinion publique et il faut bien le reconnaître, sans évaluer les conséquences négatives qu’elle allait générer. Le Planning Familial bien au fait de l’évolution de la loi, n’avait pas pensé provoquer une telle bronca avec ses affiches. Pas étonnant dans ce cas que la ministre soutienne le Planning Familial, comment pourrait-il en être autrement ? Par quel moyen juridique ?

Le problème est bien de fond et politique. Le lobby trans a obtenu des droits qui n’ont pas été débattus socialement ou sans faire beaucoup de bruit. De manière exponentielle des jeunes filles mal à l’aise dans leur adolescence et le rôle que la société veut leur faire jouer avec tous ses stéréotypes sexistes, opèrent un raccourci en s’identifiant aux garçons, mais ce n’est pas sans conséquences. Les cliniques de réassignation de genre et les laboratoires s’enrichissent, encore peu en France mais considérablement à l’étranger. Peu à peu des interrogations émergent, des cas de dé-transition se multiplient et des voix s’élèvent pour mettre le haut-là à des pratiques plus que douteuses. En France, nous avons toujours un peu de retard, mais nous y viendrons aussi.

En attendant, des bébés vont naître d’une mère qui se dira leur père, essayons de nous mettre une minute à leur place. Il faut également relever qu’au sein de ces couples règne un culte insensé des stéréotypes de sexe, et intersectionnalité oblige l’homme trans est forcément noir, il a une barbe pour faire bien viril, tandis que la femme trans porte une robe. Il faut maintenir les rôles impartis dans le système patriarcal sinon quel intérêt de changer de sexe ?!

L’objet du Planning Familial est de s’occuper de la santé sexuelle et reproductive des femmes et des droits des femmes. Ce n’est pas en gommant le mot femme ou en le vidant de ses réalités biologiques et physiologiques, qu’il remplit sa mission. D’autres sujets devraient le préoccuper notamment la question des Maisons de naissance qui revalorisent la fonction de sages-femmes.

En conclusion il semble bien que la misogynie woke ait pris beaucoup d’avance y compris au plan juridique. Le système patriarcal a trouvé des moyens de se pérenniser et même de se renforcer. C’est le nouveau conformisme réactionnaire.

Les VigilantEs

Pour la démocratie, votons Emmanuel Macron !

Nous féministes universalistes attachées à la démocratie, à notre République laïque, aux libertés, aux droits et à l’émancipation des femmes, à l’égalité femmes-hommes, aux Droits Humains, ainsi et plus que jamais à l’Europe, appelons à déposer dans l’urne dimanche, un bulletin de vote Emmanuel Macron.

Marine Le Pen est la candidate du Rassemblement National parti d’extrême-droite, et selon nous, il n’y a rien à attendre de cette formation politique si ce n’est le déclin, la violence sociale et l’isolement de notre pays au plan international.

Emmanuel Macron est le seul en mesure de préserver la démocratie et de défendre une Europe unie et forte face aux exactions d’autocrates comme actuellement Vladimir Poutine en Ukraine.

En outre il présente un bilan de son quinquennat certes perfectible mais loin d’être aussi nul que beaucoup voudraient le faire croire. (Voir ci-dessous) De nouvelles mesures annoncées pour le nouveau quinquennat sont également intéressantes, par exemple le versement des aides sociales à la source. La volonté affichée de continuer d’avancer sur des questions d’importance mises en avant pendant le premier quinquennat, telle notamment l’égalité femmes-hommes, est aussi engageante.   

Sans hésitation donc, nous appelons à faire barrage au populisme de l’extrême-droite, et à voter Emmanuel Macron 

Les VigilantEs

  • Bilan du quinquennat Emmanuel Macron.

Des échecs, des manques que les médias ont amplement commentés et des résultats tangibles aux plans international comme national, ce qui rend d’autant plus incompréhensible l’adhésion de tant de gens aux gesticulations des extrêmes populistes. Et ce malgré toutes les crises à gérer pendant ce quinquennat et malgré un contexte international difficile. Tout est perfectible, mais la part de fantasme relative à ce quinquennat est colossale au point d’occulter presque intégralement un bilan plutôt consistant si on en juge la liste ci-dessous :

– Le Quoi qu’il en coûte, en partie financé par l’Europe : 240 milliards d’euros distribués

– La santé :

– 19 milliards d’euros d’investissements: conditions de travail, équipement des professionnels, modernisation de 3 000 hôpitaux et EHPAD.

– La revalorisation de 183 euros net par mois.

– Le 100% Santé qui permet aux plus modestes de ne plus renoncer aux soins essentiels. Le nombre d’aides auditives a presque doublé entre 2019 et 2021. La complémentaire santé solidaire gratuite ou 1€/j bénéficie à 7 millions de Français.

– La fin du numérus clausus pour la formation des médecins (effets d’ici 5 ans)

– La gratuité de la contraception pour les jeunes femmes jusqu’à 25 ans (18 avant)

– La commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants

– Le vivre ensemble, la laïcité, la lutte contre l’islamisme :

– La Loi sur le Respect des principes Républicains, et bien d’autres dispositions

– Le Droit du travail :

– Réforme du code du travail et de l’assurance chômage

– Droit au chômage pour les salariés qui démissionnent pour créer leur entreprise

– 2 millions de personnes formées avec le CPF en 2021

– Les jeunes :

– Un taux d’emploi des 18 – 25 ans au plus haut depuis 30 ans

– Programme 1 Jeune = 1 Solution depuis juillet 2020 (9 milliards d’€)

– Une prime de 5 000 à 8 000€ à l’embauche des apprentis

– Hausse de près de 80% des contrats d’apprentissage depuis 2017 : 9.718 000 jeunes entrés en apprentissage en 2021

– Lancement en 2022 du contrat « Engagement jeune » accessible à tous les moins de 26 ans

– Aide à l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans de 4 000€ maximum

– Jeunes de l’ ASE suivis jusqu’à 21 ans au lieu de 18 ans

– Personnes handicapées :

– Aide financière allant jusqu’à 4 000€ pour l’embauche d’un travailleur handicapé

– AAH revalorisée (+ 10%)

– Les Droits des femmes :

– Un Grenelle avec un nombre incalculable de mesures enfin adoptées, la première fois qu’une opération de cette envergure est menée et ce n’est pas fini.

– Un volet de la loi sur le respect des principes républicains

– Le déploiement des téléphones grave danger et du bracelet anti-rapprochement

– Le 3919 ouvert tous les jours 24/24

– IVG légalisé jusque 14 semaines (12 avant)

– PMA pour toutes

– la loi sur le non-consentement à des relations sexuelles en dessous de 15 ans et prescription en cas de viol passée de 20 à 30 ans

– revalorisation des retraites de femmes d’agriculteurs et aidants familiaux

– L’économie :

– L’industrie repart en France

– Une Croissance à 7%,

– Le pouvoir d’achat a augmenté en moyenne de 0,9% par an et par Français.

– 2,5 millions d’embauches entre octobre et décembre 2021

– Chômage taux plus bas. Il atteint son plus bas niveau depuis 2012.

– Le pays le plus attractif pour l’investissement étranger en Europe.

– Lutte contre la fraude fiscale:12 milliards d’euros de recettes en 2019, «année record»

– 15 milliards d’euros investis sur les compétences et la formation

– Fonctionnaires

– Profs +150€ par mois pour un professeur en début de carrière, reconnaissance de la fonction de directeur d’école, prime informatique de 150€ net, prime d’attractivité pour les échelons 2 à 9

– International :  une image et un poids significatifs

– Récemment, la Loi sur les lanceurs d’alerte …

– Etc.  Cette liste est loin d’être exhaustive, ce n’est qu’un tour rapide de quelques-unes des mesures et lois adoptées et que les médias n’ont pas franchement mises en valeur.

Ukraine, réforme urgente du droit de Véto du Conseil de Sécurité de l’ONU !

En Ukraine, l’ONG Human Rights Watch (*1) a documenté des crimes de guerre, en particulier dans les régions qui ont été occupés par les russes à Chernihiv, Kharkiv et Kiev.  

« Parmi les 86 prisonniers relâchés en échange de soldats russes, il y avait 15 femmes. Les Russes les ont rasées pour les humilier.

Des cas de vols, menaces, violences, viols répétés et exécutions sommaires contre des civils ont été relevés et sont documentés. Et la guerre n’est pas finie.

Toute partie à un conflit armé est dans l’obligation de respecter les lois internationales humanitaires, de la guerre dont la convention de Genève de 1949 et son premier protocole additionnel. Les forces d’occupation sont tenues de respecter les lois internationales d’occupation. Les droits humains internationaux s’appliquent aussi. Les lois de la guerre interdisent les homicides intentionnels, le viol et autres actes de torture sexuelle, la torture, et le traitement inhumain des civils comme des combattants capturés. Le pillage et le vol sont aussi interdits. Toute personne qui commet de tels actes est passible de condamnation pour crime de guerre et tout commandant de forces armées qui n’arrête ni ne punit les coupables est considéré comme responsable de ces crimes de guerre. « Les cas que nous avons documentés témoignent d’une cruauté et d’une violence indicibles et délibérées à l’encontre des civils ukrainiens » : Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale.

La Russie a donc commis le pire : des femmes ont été tondues, torturées, le lâche viol crime de guerre nous l’avions craint et anticipé, c’est malheureusement une constante dans les conflits armés ; les tortures et exécutions sommaires de civils, les mains attachées dans le dos, personne ne l’avait seulement imaginé.

Dans ces conditions, selon nous, il ne s’agit plus seulement de s’indigner, ni même de condamner, il faut aller plus loin. L’invasion de l’Ukraine au prétexte de dénazification était déjà une aberration, elle a été condamnée par la communauté internationale et des sanctions significatives ont été prise contre le Kremlin. Mais désormais, comment les Nations Unies pourraient-elles, face à de tels crimes de guerre, accepter que la Russie puisse continuer d’exercer les droits dévolus à son statut de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, dans les mêmes conditions ?

Quinze pays siègent au Conseil de Sécurité, cinq dont la Russie, sont membres permanents et à ce titre, exercent un droit de véto. L’ONU est souvent impuissante face aux atrocités commises de par le monde, y compris par certains de ses membres, mais il est inimaginable que l’un des cinq pays permanents disposant du droit de véto au Conseil de sécurité, puisse lui-même commettre des crimes de guerre. Les cinq pays victorieux de la seconde guerre mondiale siègent comme membres permanents et la Charte ne prévoit pas la possibilité d’exclure un membre du Conseil, permanent ou pas. La solution consiste donc à réformer le droit de véto, et dans un premier temps, au moins la Russie ne pourrait-elle plus bloquer des dispositions comme elle le fait souvent. Le constat de tels crimes de guerre massifs devrait être un motif suffisant pour réformer enfin le droit de véto du Conseil et restreindre les capacités de nuisance de la Russie à défaut de l’exclure. Sinon, le Conseil de Sécurité ne pourra plus jamais être crédible aux yeux du monde.

En tant que féministes universalistes, nous encourageons vivement la présidence française à œuvrer pour une telle réforme du droit de véto du Conseil de sécurité de l’ONU. La donne a changé et la défense de la sécurité mondiale ne peut plus rester figée en 1946.

Nous nous étonnons du silence sur la guerre en Ukraine des associations féministes mainstream que rien ne semble émouvoir, pas même le viol de civiles. Nous sommes révoltées par cette guerre faite en Europe, par la Russie à l’Ukraine un pays libre et souverain, et par les odieux crimes de guerre commis par l’armée russe sur les ordres du viriliste Vladimir Poutine. (* 2)

Les VigilantEs

(*1) https://www.hrw.org/news/2022/04/03/ukraine-apparent-war-crimes-russia-controlled-areas

(*2) Déjà au début du mois, Christine Le Doaré postait ce texte sur son blog : Poutine, qui sont ses complices ? https://christineld75.wordpress.com/2022/03/21/poutine-qui-sont-ses-complices/

Pétition ARRETEZ POUTINE – STOP PUTIN !

MISE A JOUR 10 MARS 2022

Nous avions un objectif de 200 signatures pour cette pétition, il est atteint et dépassé. Il nous semblait important, comme à vous, de manifester clairement en ce 8 mars 2022, Journée Internationale de lutte pour les droits des femmes, que nous féministes et pro-féministes avions pour priorité d’arrêtez Poutine et de nous assurer qu’il soit un jour jugé pour crimes de guerre. Poutine a envahi un pays libre et souverain et l’armée russe, à ses ordres, vise la population civile, pas seulement des cibles militaires. Les VigilantEs  ne pouvaient rester silencieusEs, et vous également en signant, avez exprimé cette volonté. Nous adressons la pétition aux destinataires prévus dés ce jour et vous tiendrons informés des suites données. Nous laissons néanmoins la pétition ouverte une semaine de plus, au cas où d’autres personnes voudraient la signer ;  en cas d’un nombre significatif de signatures, nous procéderions alors à une mise à jour.  Encore merci pour votre engagement ! Les VigilantEs 

A signer ICI : https://www.change.org/p/arretez-poutine-stop-putin?recruiter=1950026&utm_source=share_petition&utm_medium=twitter&utm_campaign=share_petition&utm_term=14785411a4d840758ef1df28aa4ecf07&recruited_by_id=f9481dc0-f690-012f-008e-4040aa777426

Iryna Tsvila, auteure, combattante pour la liberté de l’Ukraine

Pétition féministe ARRETEZ POUTINE – STOP PUTIN !
 
Les VigilantEs – Réseau de féministes universalistes et laïques
et les signataires de la pétition
 
A l’adresse de :
–       L’ONU, du Conseil des Droits Humains de L’ONU
–       La Commission Européenne, le Parlement Européen, le Conseil de l’Union Européenne
–       Emmanuel Macron, président de la République Française et du Conseil de l’Union Européenne
–       La Cour Pénale internationale de La Haye
 
Le 8 mars c’est la Journée Internationale de lutte pour les droits des femmes.
Ce 8 mars 2022, nous féministes universalistes, avons pour priorité de stopper Vladimir Poutine dans son entreprise d’annexion de l’Ukraine, pays souverain et démocratiquement dirigé par Volodymyr Zelenski.
 
Un autocrate viriliste, mégalomaniaque et paranoïaque, au prétexte fallacieux que l’Ukraine serait aux mains de nazis, a décidé sans préavis d’envahir l’Ukraine où il mène une guerre sans pitié contre la population civile, les équipements publics dont des hôpitaux, des bâtiments d’habitation. Après avoir mis en alerte la force dissuasive nucléaire russe, il a même pris le risque de déclencher une catastrophe nucléaire en visant la centrale de Zaporijjia.
La population en Ukraine résiste vaillamment mais beaucoup de pertes humaines sont déjà à déplorer, l’armée russe n’hésitant pas à frapper les civils. Féministes, nous craignons que des femmes, comme dans toute guerre, ne soient victimes de viol – arme de guerre, d’autant plus que le Groupe Wagner fait partie des forces d’intervention.
 
L’Europe présente un front uni et nombre de sanctions répressives ont été prises, des armes livrées, l’aide humanitaire et l’assistance aux réfugiés mises en œuvre, mais il faut aller plus loin.
Aussi, nous vous demandons de tout mettre en œuvre pour :  
–       Intensifier l’action humanitaire à destination de la population Ukrainienne et assurer l’accueil des réfugié.es.,
–       Aider le plus possible les résistants Ukrainiens à contenir l’envahisseur,
–       Stopper les exactions commises par l’armée russe en Ukraine, en particulier les crimes de guerre à l’encontre de la population civile,
–       Amplifier autant que possible la contestation des citoyens russes qui s’opposent à la guerre en Ukraine,
–       Aussitôt que possible, traduire Vladimir Poutine et les Responsables en chef de l’armée russe devant la Cour Internationale de La Haye et les juger pour les crimes de guerre commis en Ukraine,
–       Rendre impossible à l’avenir toute annexion d’un pays démocratique et souverain en renforçant les pouvoirs des institutions européennes, en créant une force militaire commune à l’Union Européenne capable de la protéger contre de tels actes de guerre. 

Les VigilantEs  

https://vigilantes2015.wordpress.com

Des écologistes défendent le hidjab en Conseil de Paris !

Championnes d’Arabie Saoudite

Lors d’une délibération présentée au Conseil de Paris ces 8 et 9 février, par Anne-Claire BOUX (groupe écologiste), adjointe à la maire de Paris en charge de la politique de la ville, et concernant des subventions à 54 associations dont le Football Club Paris20, le débat a dérapé et a fini par porter sur le port du voile dans le sport.

Dans la continuité de la stratégie des « Hidjabeuses » pour obtenir l’autorisation du port du voile sur les terrains de sport, Alice COFFIN, élue du groupe écologiste, s’est faite le porte-voix du prosélytisme religieux. Alors qu’en 2004 elle affirmait dans une vidéo que le voile c’était NON, là voici qui déclare que l’interdire sur les terrains de sport est sexiste et contre les musulmanes, entendez « islamophobe ». Quel retournement ! Et pour conclure d’appeler les joueuses voilées ou pas, à aller disputer un match sur le parvis des Invalides ce mercredi, pour protester contre l’amendement présenté à l’Assemblée Nationale interdisant le port du voile sur les terrains sportifs.

Mais qui sont donc ces Hidjabeuses soutenue par Mmes Coffin et Boux, et qui militent pour le port du voile dans le sport et particulièrement dans le football ?

En 2020 des footballeuses musulmanes se sont réunies au sein de l’Alliance Citoyenne pour fonder le syndicat des Hidjabeuses afin de faire entendre leur voix et faire reconnaître leur droit de jouer au foot tout en portant le voile et des tenues dites islamiques. Alliance Citoyenne milite quant à elle pour le port du burkini dans les piscines, au nom bien sûr de l’émancipation et de la liberté des femmes ! Pourtant, les équipes féminines de football du Maroc, d’Algérie, de Tunisie et même d’Arabie Saoudite ne portent pas de hijab sur les terrains de sport.

Faut-il être aveugle ou dans le déni pour ne pas voir que cette offensive contre le règlement de la Fédération Française de Football imposant la neutralité politique et religieuse sur les terrains de sport est une offensive téléguidée par des associations islamistes.

Que le groupe écologiste au Conseil de Paris défende l’indéfendable, c’est-à-dire un objet d’asservissement et d’humiliation des femmes, tout en le présentant comme un instrument d’émancipation ne nous étonne plus.  Alice Coffin a même déclaré : « le boulot contre les extrémismes religieux contre l’oppression des femmes, ce sont ces joueuses qui le mènent ». Et d’en appeler aux Dégommeuses, équipe de foot principalement composée de lesbiennes et de trans qui soutiennent aussi le port du voile sans y voir la moindre trace d’asservissement des femmes. On marche sur la tête quand on sait le sort des lesbiennes et des trans dans certains pays.

Vois-tu Alice, ce boulot comme tu dis, et plus exactement la lutte contre le patriarcat politico-religieux, ce sont les milliers de femmes qui osent enlever leur voile dans les pays où la charia l’impose, qui la mène. Ce sont ces réfugiées et exilées iraniennes, afghanes qui dénoncent l’apartheid sexuel dans leur pays d’origine qui s’affrontent au patriarcat. Cette lutte,  c’est la République qui la mène quand en 2004 elle interdit les signes religieux à l’école, permettant ainsi aux jeunes filles de familles musulmanes de ne pas se soumettre au voile dans l’espace scolaire, et quand en 2021 elle adopte une loi confortant principes de la République.   

Décidément, toutes les occasions sont bonnes pour porter des coups de boutoir à la laïcité et à l’émancipation des femmes. Et peu importe que les hidjabeuses soient hors sujet voire hors-jeu au Conseil de Paris, il y a toujours un ou une élue du groupe écologiste pour tenter de nous la faire à l’envers.  

Pour nous, c’est définitivement #LetUsTalk #FreeFromHidjab.

Les VigilantEs

  • Photos équipes du Maroc et de l’Algérie, pas un seul hijab !

Les néo et les minimalistes confisquent la parole des féministes universalistes

Après une longue période de désamour, tout le monde ou presque se dit désormais féministe. Toujours plus fort, il est de plus en plus tendance de parler à la place des militantes et théoriciennes féministes universalistes. Et donc, nous sommes désormais face à des « féministes » qui le sont assez peu, et nous parlent des néo-féministes, sans pour autant vraiment connaître le féminisme : les minimalistes.

Et nous, sommes prises en tenaille entre d’un côté des néo-féministes qui ont dévoyé le féminisme universaliste et contre lesquelles nous nous battons, et des « féministes » peu féministes qui sont vent debout contre les néo-féministes sur les questions de communautarisme, oppression religieux, voile, burqa, burkini …

Les « féministes » peu féministes ont l’air de penser qu’il suffit de dénoncer les outrances et déviances des néo-féministes pour s’exprimer au nom du féminisme universaliste. Le plus souvent, leur contribution au féminisme s’arrête là. Et pour cause, les « féministes » peu féministes n’ont jamais produit (ou si peu), le moindre travail collectif avec d’autres féministes ou associations/collectifs féministes, n’ont pas milité dans le mouvement des femmes. Elles ne connaissent que de très loin l’Histoire du féminisme.  Elles n’expriment aucune solidarité envers d’autres féministes, ne relayent ni ne mettent jamais en lumière leurs travaux. Pourtant, elles s’en inspirent largement. Où étaient-elles pendant le vote de la loi d’abolition de la prostitution ? Savent-elles de quoi il retourne en matière de GPA ? Que connaissent-elles à la question des violences sexistes et sexuelles ? Des féminicides ? Des luttes pour l’IVG ? Que connaissent t’elles aux questions de charge mentale, d’égalité salariale, de travail partiel, de la médecine qui apprend le normal et le pathologique à partir des corps masculin et des conséquences sur la santé des femmes, etc. ?

Dans ces conditions, quelle légitimité ont-t-elles à parler de féminisme en prenant la parole à la place de celles qui sont non seulement universalistes, mais aussi féministes ? Légitimité à s’exprimer oui, comme tout le monde, à la place de féministes universalistes et pour représenter le féminisme universaliste, non.

Nous posons d’autant plus clairement la question, que nous observons une instrumentalisation politique de ces femmes et de leur parole. 

N’ayons pas peur des mots, cela arrange bien les groupes/tendances politiques dont elles sont proches, et les comités laïques auxquels elles sont associées, de les mettre en avant. Tout le monde a en tête des égéries mises en scène sur les questions féministes, mais quand on y regarde d’un peu plus près, on se demande ce qui a bien pu motiver leurs choix. Et ce ne sont pas du tout leurs qualités qui sont en cause, mais bien le fait qu’elles parlent au nom de quelque chose qu’elles ne maîtrisent pas ou si peu.

Un exemple parmi d’autres : le programme proposé par le CLR (Comité Laïcité République) pour le 8 mars, comme chaque année à Nantes et intitulé  » Le Féminisme universaliste à l’épreuve des néo-féministes ».

Le panel d’intervenantes nous a interpellées, il aurait pu être proposé dans le cadre d’un évènement organisé contre le communautarisme, l’islamisme, pour la défense de la laïcité, nous n’aurions probablement pas réagi, mais dans le cadre du 8 mars, Journée Internationale de lutte pour les droits des femmes, cela nous semble beaucoup plus discutable.

Nous l’affirmons, les luttes féministes ne sont pas exclusivement des luttes contre l’islam politique ni l’oppression religieuse des femmes et ne doivent pas être instrumentalisées.

Disons-le clairement, cette façon d’être féministe, c’est-à-dire ne s’intéresser qu’aux néo-féminismes,  et encore pas tous, n’égratigne guère la domination masculine et ne risque pas de remettre en question les attitudes ni comportements des hommes politiques ou responsables d’associations laïques. ( Racontons ici une anecdote qui nous valut une bonne crise de fou-rire, un organisme laïque bien connu et organisant un prix non moins connu demanda un jour à l’une d’entre nous si nous ne voulions pas rejoindre l’organisation, il leur fallait absolument une secrétaire, car la leur croulait sous le travail. Pas de commentaire).

Ce panel donc, est introduit par une journaliste connue pour sa radicalité.  Régulièrement censurée par les réseaux sociaux pour outrance, elle peut relayer Zemmour ou Menard sans sourciller si elles considère que sur tel ou tel point, ils ont raison. Peut-être, mais comme des millions d’autres gens qui eux ne sont pas marqués à l’extrême-droite. Extrême-droite qui excelle en matière de misogynie. Bref, de glissades en glissades vers le côté obscure, difficile d’imaginer que la journaliste en question puisse être adoubée de manière consensuelle par les féministes universalistes qui militent et travaillent au quotidien, pour l’égalité femmes-hommes et l’émancipation des femmes.

Le féminisme universaliste, ce n’est pas cette radicalité douteuse.

Ensuite, nous remarquons que le panel, à quelques exceptions près (l’incontournable intervenante annuelle et une intervenante qui doit bien se demander ce que féministe universaliste ou néo-féminisme veulent dire) est constitué de son réseau, un peu comme s’il s’agissait d’une affaire de copinage où l’on se renvoie la balle à charge de revanche.  Nous remarquons aussi que plusieurs de ces femmes sont sur la même ligne politique, disons pour résumer, des  « souverainistes de gauche ».

Le féminisme universaliste, n’est pas affaire de copinage, et n’est pas au service de stratégies politiques.

En résumé, un entre-soi et une instrumentalisation politique du 8 mars et du féminisme par un courant politique. C’est donc tout ce qu’il est possible de faire pour un 8 mars féministe universaliste ?

Si nous combattons sans relâche les néo-féministes, cette manière de faire nous interroge. Être coincées en tenaille, entre néo-féministes et minimalistes qui nous confisquent et radicalisent à outrance le débat, avec la complicité de nos alliés laïques, est pour le moins problématique et décevant.

Le féminisme universaliste, en parler sans le connaître, ce n’est pas lui rendre service.

Les VigilantEs

Pourquoi les VigilantEs soutiennent le Collectif Féminicides par Compagnons

Nous condamnons fermement l’attitude du Collectif #NousToutes aussi du Planning Familial et quelques autres, envers le Collectif Féminicides par Compagnons ou Ex. Une fois de plus, ces groupes portent préjudice aux droits des femmes et divisent le mouvement féministe.

Notre réseau féministe universaliste pointe les limites voire les dangers des idéologies qui, plaquées sur le féminisme, affaiblissent l’émancipation des femmes et nous divisent.

Si l’intersectionnalité permet d’analyser des situations de discriminations multiples, nous considérons que les discriminations et violences faites aux femmes, ne peuvent être analysées sous ce seul prisme, au risque de faire passer au second plan les luttes féministes.

C’est la raison pour laquelle nous pointons régulièrement les manipulations de certains groupes qui concentrent leurs discours et engagements envers des questions anticolonialistes, raciales ou transphobes, notamment,  en priorisant d’autres agendas sur la lutte contre le sexisme et le patriarcat.

Ainsi en est-il du Planning familial pour qui les femmes sont devenues depuis quelques temps « des personnes qui menstruent » et cela pour ne pas offenser les trans. Exit les filles et les femmes. Exit aussi la laïcité et l’émancipation des filles au profit de la lutte pour le port du voile pour toutes les filles d’origine musulmane. Exit encore la lutte contre l’exploitation sexuelle au profit des droits des clients de la prostitution, quand ce n’est pas au profit des comptes bancaires des macs et des réseaux maffieux.  

Ainsi en est-il des mouvements racialistes qui préfèrent soutenir la suprématie machiste noire ou islamique plutôt que de dénoncer des viols d’hommes « racisés » sur des femmes blanches. Rappelez-vous Cologne, La Chapelle …

Ainsi en est-il de Aides, qui plutôt que lutter contre l’épidémie de SIDA, s’attaque aux lesbiennes qui refusent « de sucer les bites » des trans M to F.   

Le Collectif #NousToutes a préféré – pour faire du chiffre – intégrer dans ses rangs tous ces groupes intersectionnels et partisans du relativisme culturel comme des woke et cancel culture.

Nous n’avons pas oublié les manifestations #NousToutes où en tête de cortège il y avait des racialistes, des leaders du PIR, des groupes queer et pro prostitution, et des trans-activistes. Aujourd’hui #NousToutes voue aux gémonies le Collectif Féminicides Par Compagnons ou Ex, qui depuis six ans fait un travail remarquable de recensement des féminicides, au prétexte qu’il ne recense que les féminicides conjugaux et serait ainsi « transphobe ». Peu lui importe que les meurtres de personnes transgenres soient des assassinats en situation de prostitution par des clients, et pas en situation de conjugalité. Il n’y a simplement pas eu en France de meurtre par conjoint ou ex-conjoint de personne trans.

Ne nous y trompons pas, ces groupes qui veulent faire disparaître les femmes au profit du genre et de l’auto-détermination, n’ont qu’un objectif :  effacer les filles et les femmes. S’il n’y plus de femmes, mais des êtres auto-définis comme bon leur semble, il n’y aura plus besoin de droits des femmes ni de féminisme pour nous protéger. Nous VigilantEs, ne laisserons pas faire !

L’évolution du mouvement des femmes vers toujours plus d’inclusivité queer/trans, anticolonialiste/indigéniste/racialiste, au détriment de l’émancipation des femmes, est traitée dans le livre récemment paru aux éditions Double Ponctuation « Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger » de Christine Le Doaré dont nous ne pouvons que vous recommander la lecture.

Les VigilantEs

#25novembre2021 Solidarité avec les filles et les femmes d’Afghanistan 

Pour le #25novembre2021 les VigilantEs se joignent à une action inter-associative européenne, en faveur des femmes afghanes :

  • un appel – à lire ci-dessous – avec un rassemblement organisé devant le Parlement Européen, le 25 novembre à 12h00.
  • une conférence de presse qui se tiendra à Bruxelles le 24 novembre 2021 à 11h00

L’ APPEL

Solidarité avec les filles et les femmes d’Afghanistan Pour le droit à la vie, à la sécurité, à la santé, à l’éducation

Par Coordination des associations européennes solidaires

des femmes d’Afghanistan

Le retrait militaire des États-Unis d’Afghanistan, le 31 août dernier, a précipité ce pays dans une terrible crise aux multiples visages ouvrant la voie à un retour au pouvoir des Talibans. Nous gardons encore en mémoire les quelques images qui ont fait le tour du monde avec des femmes devenues des ombres bleues, prisonnières dans leurs tchadris, traversant furtivement les rues, au milieu des années quatre-vingt-dix et ce jusqu’à la chute du régime en 2001.

Les femmes se sont remises à vivre, à se soigner, à sortir, à fréquenter les salons de coiffure et de beauté, à étudier, à travailler, à faire du sport, bref à s’impliquer de mille et une façons. Les petites-filles ont repris leurs cartables et ont retrouvé le chemin de l’école. Cette visibilité marquait leur retour dans l’espace et dans la vie publics. En vingt ans, des gains considérables ont été faits cultivant l’espoir d’une vie meilleure dans un pays qui peinait à sortir la tête de l’eau, frappé par l’insécurité, l’instabilité politique, la corruption endémique et les luttes claniques qui n’ont jamais cessé.

Pendant toutes ces années, les filles et les femmes ont incarné un véritable changement. L’année dernière, 3.5 millions de filles étaient scolarisées, 100 000 femmes fréquentaient des universités, publiques et privées, un millier parmi elles étaient devenues cheffe d’entreprise, 500 femmes occupaient la fonction de juge et procureur et 12 000 étaient engagées dans la police et l’armée. Cet élan a été brusquement interrompu par la reprise en main du territoire par les Taliban. Mais ces femmes sont encore là-bas, prètes à poursuivre leur œuvre et leurs chemins.

Qui plus est et en corolaire, Le pays est au bord d’une très grave crise humanitaire. Quelque 22,8 millions d’Afghans, soit plus de la moitié de la population, seront cet hiver à court de nourriture. Parmi eux, 3,2 millions d’enfants de moins de cinq ans souffriront de malnutrition aiguë d’ici la fin de l’année. Des familles en viennent donc à vendre leurs petites filles à des hommes très âgés, des milliers d’enfants trainent dans les rues au bord de l’esclavagisme. Qu’est-ce qu’on attend pour agir ?

Nous, femmes européennes de différents horizons impliquées dans la société civile, sommes très préoccupées par la situation de nos sœurs afghanes. Nous sommes très inquiètes des nouvelles qui nous parviennent de là-bas. Les femmes vivent dans une terrible peur et craignent pour leur vie et celle de leurs enfants. Certaines se suicident et d’autres sont exécutées.

A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous, femmes européennes de différents horizons impliquées dans la société civile exprimons notre solidarité concrète et agissante à l’endroit des femmes d’Afghanistan. Pour ce faire, nous nous adressons aux gouvernements de nos pays ainsi qu’à l’Union européenne pour que nos décideurs prennent la mesure de la situation et assument leurs responsabilités.

  • Pour nous, reconnaitre le régime des Talibans n’est guère une option. Bien au contraire. Ça serait une trahison de nos valeurs européennes. Il faut envoyer un message clair et sans équivoque aux Taliban selon lequel la vie, la sécurité, la santé, l’éducation des filles et des femmes sont des droits non négociables. Nous saisissons cette occasion pour rappeler à l’Europe la nécessité de parler et d’agir en bloc cohérent afin d’asseoir son pouvoir tout comme le font d’autres puissances.
  • Nous plaidons en faveur d’un retour de l’aide humanitaire européenne tout comme nous demandons à ce que celle-ci soit conditionnelle à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des petites filles. Ces dernières doivent renouer avec l’école, l’éducation étant leur meilleur allié.

L’autre volet sur lequel nous travaillons est l’accueil des réfugiées. Des milliers de femmes ont été jetées sur les chemins de l’exil dont certaines sont arrivées en Europe dans l’urgence et la précipitation, sans titre de séjour, abandonnant une partie de leurs familles là-bas. Nos Etats doivent se montrer à la hauteur de cette situation et accueillir comme il se doit ces rescapées de la mort. L’accueil n’est pas seulement du seul ressort des Etats, il est aussi l’affaire de chacune et chacun, de toutes et tous et bien entendu de la société dans son ensemble.

Nous appelons à une large mobilisation le 25 novembre à 12h00 devant le parlement européen (place du Luxembourg) pour faire entendre nos voix en faveur de la solidarité et de l’accueil des femmes d’Afghanistan

Les premiers signataires : Assemblée des femmes (Geneviève Couraud) ; Centre Communautaire Laïc Juif (CCLJ) (Emmanuelle Einhorn) ;  Collectif Laïcité Yallah (Djemila Benhabib) ; Conseil des Ex-Musulmans – Allemagne (Mina Ahadi) ; Conseil des Femmes Francophones de Belgique (CFFB) (Sylvie Lausberg) ;European Association for The Defense of Minorities (Manel Msalmi) ;Femmes Solidaires (Sabine Salmon) ; Frauen für Freiheit e. V. (Femmes pour la liberté), (Rebecca Schönenbach) ; La Fondation Anne-Marie Lizin (Michel Lizin) ; La Palabre (Khady Koita) ; Les Résilientes (Rachida Hamdan) ; les VigilantEs (Christine Le Doaré) ; Ligue du Droit International des Femmes (Annie Sugier) ; Migrantinnen für Säkularität und Selbstbestimmung (Naïla Chikhi) ; Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme (Huguette Chomski Magnis) ; NEGAR-Soutien aux Femmes d’Afghanistan (Shoukria Haidar) ; Observatoire Féministe des Violences faites aux Femmes (Viviane Teitelbaum) ; Regards de Femmes (Michèle Vianès) ; Réussir l’Égalité Femmes-Hommes (Huguette Klein) ; Synergie Wallonie pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes (Reine Marcelis) ;  Valeurs et Spiritualité Musulmane de Belgique (Ismaël Touil) ; Women’s Initiative for Citizenship and Universal Rigths (Lalia Ducos)

LA CONFERENCE DE PRESSE

Communiqué de presse                                        Bruxelles, le 23. 11. 2021

Pour diffusion immédiate

Solidarité avec les filles et les femmes d’Afghanistan 

Pour le droit à la vie, à la sécurité, à la santé, à l’éducation

Les médias sont cordialement invités à la conférence de presse de la Coordination des associations européennes solidaires des femmes d’Afghanistan, à l’occasion du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences contre les femmes.

Date : 24 novembre 2021 à 11h00

Lieu : Maison des Associations Internationales, rue Washington 40, Ixelles

Prendront la parole :

Shoukria Haidar de l’Association Negar-Soutien aux femmes d’Afghanistan, (Kaboul, Paris)

Lailuma Sadid, journaliste afghane, (Bruxelles)

Naila Chikhi de Migrantinnen für Säkularität und Selbstbestimmung, (Berlin)

Rebecca Schönenbach de Frauen für Freiheit e. V. (Femmes pour la liberté), (Berlin)

Viviane Teitelbaum de l’Observatoire Féministe des Violences faites aux Femmes, (Bruxelles)

Djemila Benhabib du Collectif Laïcité Yallah, (Bruxelles)

Qui est la Coordination des Associations Européennes Solidaires des Femmes d’Afghanistan ?

La Coordination des Association Européennes Solidaires des Femmes d’Afghanistan a été constituée en novembre 2021 à la suite de la crise que traverse le pays. Elle regroupe des associations œuvrant pour l’égalité et l’émancipation des femmes, la paix et la solidarité internationale et plaide en faveur de la rencontre des peuples et des cultures. La Coordination a initié un Appel qui sera lu lors de la conférence de presse, il a recueilli des dizaines de signatures. Pour le moment, il est disponible en anglais, en allemand et en français.

Que demande cet Appel ?

  • Rappeler à l’Europe la nécessité de parler et d’agir en bloc cohérent afin d’asseoir son pouvoir tout comme le font d’autres puissances.
  • Plaider en faveur d’un retour d’urgence de l’aide humanitaire européenne.
  • Organiser l’accueil des réfugiés. L’accueil n’est pas seulement du seul ressort des Etats, il est aussi l’affaire de chacune et chacun, de toutes et tous et bien entendu de la société dans son ensemble.

LE RASSEMBLEMENT

Action organisée

Large mobilisation le 25 novembre à 12h00 devant le parlement européen (place du Luxembourg)

Une possibilité de faire des interviews personnalisées avec les intervenantes sera offerte à la fin de la conférence de presse.


CONTACT PRESSE

Djemila Benhabib

djemila.benhabib@laicite.net

Tel : 32 470 05 70 93 | 32 2 627 68 25