POLITIQUE - Ca y est, les divergences apparaissent au sein de la majorité. Au troisième jour de l'opération menée à Notre-Dame-des-Landes pour évacuer les zadistes, deux parlementaires LREM haussent le ton pour réclamer une suspension de l'action des forces de l'ordre.
"Arrêtons-nous", exhorte le député des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert sur France Info. Il demande une pause dans l'expulsion pour éviter un drame. "Il ne faudrait pas qu'un homme, une femme tombe, prévient le parlementaire. On a vu que certains sont déterminés, je ne les cautionne absolument pas, mais à la fin, ça peut être un gendarme qui tombe, un journaliste", fait valoir l'élu écologiste.
Un autre membre de cette sensibilité fait entendre sa voix ce mercredi. Dans un communiqué Matthieu Orphelin "appelle à une pause dans l'opération pour permettre l'arrêt des affrontements et la reprise du dialogue". Ce proche de Nicolas Hulot, élu du Grand-Ouest, évoque "la multiplication des blessés des deux côtés et la spirale de violence".
Une quinzaine de gendarmes ont été blessés et une dizaine d'autres souffrent d'accouphènes selon un bilan du ministère de l'Intérieur. Selon l'équipe médicale des zadistes, une trentaine d'opposants ont été blessés, dont deux blessés graves hospitalisés.
L'intervention pourrait "durer jusqu'à la fin de la semaine", selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb qui a mobilisé près de 2500 gendarmes. Pas question de l'arrêter, répond Gabriel Attal, porte-parole de LREM. Quelques heures plus tard, c'est Edouard Philippe qui a adressé une fin de non-recevoir aux députés. "Les opérations se déroulent conformément au calendrier qui avait été envisagé (...) les opérations vont se poursuivre dans le même esprit, avec la même fermeté et avec la même mesure", a-t-il déclaré lors des Questions au gouvernement.
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