À la suite du décès de Seydou Bagaga, employé par un sous-traitant, l’entreprise a été renvoyée en correctionnelle, notamment pour prêt de main-d’œuvre illicite.
Cinq ans et demi après le drame, La Poste comparaîtra devant la justice pour prêt de main-d’œuvre illicite et délit de marchandage à la suite du décès de Seydou Bagaga, employé par un sous-traitant de Coliposte, qui s’était noyé dans la Seine après avoir tenté de récupérer un paquet, le 15 décembre 2012. L’enquête de l’inspection du travail avait révélé que le coursier d’origine malienne, salarié en période d’essai de DNC Transport, sous-traitant de La Poste, n’avait pas été déclaré… Faits dont la société anonyme à capitaux publics avait eu connaissance. Comme le souligne Me Julien Pignon, avocat de SUD PTT, syndicat qui s’est porté partie civile : « C’est la première fois que La Poste est renvoyée en correctionnelle pour ces chefs. On a cherché à mettre en avant le fait que ce système de sous-traitance était organisé. C’est bien pour cela que La Poste a été renvoyée, en qualité de personne morale, et non pas juste une direction locale. »
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