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Prison avec sursis et amendes pour maltraitance « sans nécessité » au procès de l’abattoir de Mauléon

L’association de défense des animaux L214 avait filmé en 2016 des conditions d’abattage indignes dans cet établissement des Pyrénées-Atlantiques.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 octobre 2018 à 15h38, modifié le 29 octobre 2018 à 20h23

Temps de Lecture 1 min.

L’ancien directeur de l’abattoir de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), où avaient été filmées en mars 2016, par l’association L214, des images de souffrances animales, a été condamné lundi 29 octobre par le tribunal correctionnel de Pau à six mois de prison avec sursis.

Gérard Clémente, condamné pour tromperie (un non-respect du cahier des charges), devra également s’acquitter de près de 200 euros d’amende tandis que l’abattoir en tant que personne morale a été condamné à 10 000 euros d’amende.

Le tribunal, qui a estimé que les conditions d’exercice ne « permettaient pas de faire le travail correctement », en pointant une faute « plutôt imputable à l’employeur », a ainsi suivi les réquisitions du parquet à l’encontre de l’ex-responsable. Les quatre autres prévenus, des employés, sont condamnés à des amendes de 80 à 520 euros pour maltraitance « sans nécessité ».

Images difficilement soutenables

Durant l’audience, des passages de la vidéo de L214, d’une durée totale de deux heures et demie ont été diffusés. Difficilement soutenables, les images montrent des animaux mal étourdis, des moutons saignés encore vivants, des agneaux écartelés vivants…

Pour Benoît Thomé, président de l’association Animal Cross, partie civile, « ce sont des actes très graves et les sanctions ne sont pas à la hauteur ». De son côté, Me Antoine Tugas, avocat de trois salariés, s’est montré satisfait du verdict :

« Le droit est passé. Le message juridique qui a été donné aujourd’hui est un message qui met de côté le dogmatisme, certains esprits chagrins qui ont voulu faire de ce procès un exemple. »

Lors du procès, les employés avaient souligné un manque de personnel dans les périodes les plus tendues, reproché à l’abattoir de mettre à leur disposition des outils défaillants et de n’avoir pas de consignes strictes de leur direction, ce que l’ex-directeur avait contesté. Denise Pombieilh, avocate de l’abattoir, s’est déclarée satisfaite de ces peines « plutôt modérées et justes » et de ce que le tribunal ne soit « pas tombé dans le piège d’être pris en otage par un débat plus global ».

L’association L214, qui milite pour la protection des animaux mais aussi pour l’abolition de la consommation de viande et de tout usage de substance d’origine animale, avait révélé des faits similaires dans les abattoirs d’Alès et du Vigan (Gard). Un ex-employé de l’abattoir du Vigan a d’ailleurs été condamné en avril 2017 à huit mois de prison avec sursis pour actes de cruauté et mauvais traitements sur des animaux.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés « L’abattoir est aussi le lieu de l’aliénation humaine »

Le Monde avec AFP

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