«Renan s’imagine que je ne vais pas en dormir la nuit. Ce bandit !» C’est par l’une de ses bravades habituelles que Jair Bolsonaro a réagi, dès la semaine dernière, aux premières fuites sur la teneur du rapport final de la commission sénatoriale d’enquête chargée d’examiner sa gestion désastreuse de la crise du Covid-19. «Renan», c’est le rapporteur de la commission, Renan Calheiros, qui s’apprête à rendre officiellement ce mercredi le pavé de 1 178 pages, fruit de près de six mois de travaux très médiatisés et publié in extenso ce mardi sur le site du quotidien O Estado de São Paulo. Un rapport accablant pour le chef de l’Etat, accusé de «charlatanisme», d’«homicide volontaire», voire de «crimes contre l’humanité».
Combien de vies auraient pu être sauvées si le leader d’extrême droite avait décidé de combattre le virus au lieu de miser au contraire sur sa propagation ? Et s’il avait acquis à temps les vaccins ? Réponse : au moins 100 000, soit le sixième des plus de 600 000 décès provoqués par le virus dans le plus grand pays d’Amérique latine, qui accuse le bil