L’Iran accuse Israël et les États-Unis après l’attentat de Kerman

Washington rejette l’idée « absurde » d’une quelconque implication et évoque « une attaque terroriste » du type de celles « que l’État islamique a commises dans le passé ».

Le président iranien Ebrahim Raïssi lors d’une cérémonie de commémoration marquant l’anniversaire de l’assassinat en 2020 du général des Gardiens de la révolution Qasem Soleimani à Téhéran, le 3 janvier 2024. © ATTA KENARE / AFP

Le président iranien Ebrahim Raïssi lors d’une cérémonie de commémoration marquant l’anniversaire de l’assassinat en 2020 du général des Gardiens de la révolution Qasem Soleimani à Téhéran, le 3 janvier 2024. © ATTA KENARE / AFP

Publié le 4 janvier 2024 Lecture : 2 minutes.

L’Iran a accusé Israël et les États-Unis d’être derrière l’attentat qui a fait au moins 95 morts le 3 janvier près de la tombe de Qassem Soleimani, architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient dont l’Iran commémorait la mort il y a quatre ans.

« La responsabilité de ce crime incombe aux régimes américain et sioniste, et le terrorisme n’est qu’un outil », a écrit Mohammad Jamshidi, un conseiller politique du président iranien, sur X.

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Le département d’État à Washington a jugé de son côté « absurde » toute suggestion d’une implication des États-Unis ou d’Israël. « Les États-Unis n’ont été impliqués en aucune façon », a déclaré le porte-parole du département d’Etat Matthew Miller, ajoutant : « Nous n’avons aucune raison de croire qu’Israël est impliqué ». L’attentat « ressemble à une attaque terroriste, le genre de chose que l’État islamique a fait dans le passé », a affirmé un haut responsable américain sous couvert d’anonymat.

Ennemi juré de l’Iran, Israël n’a pas commenté l’attentat. « Nous sommes concentrés sur les combats avec le Hamas », a répondu à une question le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari.

« Acte odieux et lâche »

L’attaque, non revendiquée dans l’immédiat, survient dans un contexte régional très tendu depuis le début du conflit en octobre entre Israël et le Hamas à Gaza, et au lendemain de l’élimination d’un haut responsable du mouvement islamiste palestinien dans une frappe près de Beyrouth.

Le 4 janvier, le gouvernement iranien a décrété « journée de deuil national » après l’attaque. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis une « réponse sévère » à l’attentat, un acte « odieux et lâche » pour le président Ebrahim Raïssi qui a annulé un déplacement prévu en Turquie.

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Le mouvement islamiste palestinien Hamas, soutenu par Téhéran, a, lui, fustigé un « acte terroriste (…) qui cherche à déstabiliser la sécurité de la République islamique au service de l’agenda de l’entité sioniste (Israël) ».

De son côté, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé un attentat « choquant par sa cruauté et son cynisme », et le secrétaire général de l’ONU, l’Union européenne, la France, l’Allemagne, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont eux aussi condamné l’attaque. « J’ai condamné cette attaque terroriste dans les termes les plus forts et j’ai exprimé (ma) solidarité avec le peuple iranien », a communiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, après un appel avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.

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(Avec AFP)

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