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En vidéo – «From the river to the sea…», l’histoire derrière le slogan

Il est de toutes les manifestations et a causé des problèmes à celles et ceux l’ayant prononcé: «From the river to the sea…» est un slogan qui fait débat. On vous explique ce qu’il cache

Ce slogan, qu’on a vu et entendu dans toutes les manifs pro-palestiniennes, a l’air de poser problème. A l’Université de Genève, les étudiants ont ajouté un texte explicatif à leur banderolle dans le hall d’UniMail. En Allemagne et en Grande-Bretagne, son utilisation est passible d’amende.

La militante franco-palestinienne Rima Hassan a été vivement critiquée pour son utilisation, tout comme la députée étasunienne Rashida Tlaib. La Chambre des Représentants a d’ailleurs adopté une résolution condamnant le slogan comme antisémite.

Mais d’où sort-il et que veut-il dire? Avant toute chose, un cours de géographie s’impose. La rivière, c’est le Jourdain et la mer, la Méditerranée. Entre les deux, c’est donc le territoire de la Palestine avant son partage par l’ONU en 1947. «From the river to the sea» veut donc concrètement dire que ce territoire doit rester uni. Mais au profit de qui?

La formule a en réalité été utilisée par les deux camps à travers l’histoire. Par exemple par l’Organisation de libération de la Palestine au début des années 60, qui appellait à la création d’un Etat unique. Mais aussi par le Likoud dans son premier manifeste. C’est sa récupération par le Hamas qui lui donne désormais un sens problématique: celui exprimant la volonté d’éradiquer Israël.

Aujourd’hui, il est toutefois également utilisé dans une volonté pacifique par les partisans d’un Etat binational, qui croient donc en un territoire unique sur lequel Palestiniens et Israéliens vivraient en paix et égaux en droits. Ils s’opposent en ceci aux défenseurs d’une solution à deux Etats (l’un arabe, l’autre israélien)… ou à ceux qui prêchent la domination de l’un sur l’autre.