«Si ça continue, il y aura une véritable famine», s'inquiète une habitante de Gaza-ville
Plus de 35 000 morts à Gaza depuis le début de la guerre, selon le Hamas, et des opérations israéliennes qui s'intensifient à Rafah, dans le sud de l'enclave palestinienne. Mais l'armée israélienne bombarde aussi le centre et le nord. Témoignage dans la ville de Gaza.
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Avec notre envoyée spéciale à Jérusalem, Murielle Paradon
Zeinab habite Gaza-ville. Les bombardements continuent autour de chez elle. Elle évoque une opération militaire intense de l'armée israélienne : « À l'heure où je vous parle, j'ai entendu un bruit très fort. Ou c'était un bombardement, ou des avions qui volaient très bas. »
Parfois, les avions de surveillance israéliens font du bruit pour nous faire peur. Quelquefois, l'armée israélienne pense viser des combattants de la résistance dans une maison, mais c'est tout le quartier résidentiel qui est bombardé.
« Il n'y a pas d'endroit où aller, pas de voiture qui circule, il n'y a pas d'essence, on ne peut pas se déplacer d'un quartier à un autre », poursuit Zeinab. Pas d'essence et de moins en moins de nourriture, aussi, avec la fermeture du poste frontière de Rafah.
« Le spectre de la famine revient, parce que les barrages sont fermés, il n'y a plus de camions qui rentrent. Avec le siège de Gaza, les prix grimpent », constate la Gazaouie. Si ça continue, conclut-elle, dans une semaine, il y aura une véritable famine à Gaza.
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