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Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron instaure l'état d'urgence

Emmanuel Macron salue les vétérans sur la tombe du Soldat inconnu à Paris, France, le 8 mai 2024.
Emmanuel Macron salue les vétérans sur la tombe du Soldat inconnu à Paris, France, le 8 mai 2024. Tous droits réservés Johanna Geron, Pool via AP
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Par Euronews
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La situation reste critique en Nouvelle-Calédonie après la mort de quatre personnes mardi soir. Une nouvelle nuit de violences qui a poussé Emmanuel Macron à déclarer l’état d’urgence, après un conseil de défense qui s’est tenu à l’Elysée ce mercredi.

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La France a annoncé mercredi qu'elle imposait l'état d'urgence dans le territoire français de Nouvelle-Calédonie, dans le Pacifique, pour au moins 12 jours, renforçant ainsi les pouvoirs de la police pour tenter de réprimer les troubles meurtriers qui ont fait quatre morts.

La porte-parole du gouvernement français, Prisca Thevenot, a annoncé cette décision à l'issue d'un conseil des ministres qui s'est tenu mercredi après-midi à Paris. Cette décision fait suite à plusieurs jours de troubles dans le territoire du Pacifique et à ce que Mme Thevenot a décrit comme des "scènes de chaos", un membre des services de sécurité ayant été signalé parmi les quatre personnes tuées.

Les mesures d'urgence donneront aux autorités des pouvoirs accrus pour lutter contre la violence, y compris la possibilité d'assigner à résidence les personnes considérées comme une menace pour l'ordre public. La dernière fois que la France a imposé de telles mesures à l'un de ses territoires d'outre-mer, c'était en 1985, également en Nouvelle-Calédonie, a indiqué le ministère de l'Intérieur.

À l’origine de ces violences, l’adoption par l’Assemblée nationale d’une révision constitutionnelle qui élargit le corps électoral aux élections provinciales. Le texte prévoit d’ouvrir le vote aux prochaines élections provinciales à tous les citoyens résidant en Nouvelle-Calédonie depuis dix ans, soit 25 000 électeurs de plus. 

Les loyalistes le réclament. Mais les indépendantistes kanaks exigent son retrait. Pour les indépendantistes, cet élargissement pourrait nuire au vote des kanaks. Face à ces violences, les principaux partis politiques de l’archipel ont lancé un appel au calme.

Trois référendums entre 2018 et 2021

La Nouvelle-Calédonie est devenue française en 1853 sous l'impulsion de l'empereur Napoléon III, neveu et héritier de Napoléon. Elle est devenue un territoire d'outre-mer après la Seconde Guerre mondiale, et la citoyenneté française a été accordée à tous les Kanaks en 1957.

Un accord de paix entre les factions rivales a été conclu en 1988. Dix ans plus tard, la France a promis d'accorder à la Nouvelle-Calédonie un pouvoir politique et une large autonomie et d'organiser jusqu'à trois référendums successifs.

Les trois référendums ont été organisés entre 2018 à 2021 et une majorité d'électeurs a choisi de rester dans le giron de la France au lieu de soutenir l'indépendance. Les Kanaks indépendantistes ont rejeté les résultats du dernier référendum en 2021, qu'ils ont boycotté en raison de sa tenue au plus fort de la pandémie de Covid-19.

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