Alors que les réseaux sociaux sont souvent pointés du doigt pour favoriser des comportements individualistes, voire narcissiques, le succès de Nextdoor détonne aux Etats-Unis.
Concernant nos liens avec nos proches voisins, des récentes études menées au Canada et aux USA affirment que nos relations avec ceux-ci sont en recul. Selon ces études, un canadien sur trois et un américain sur deux sont incapables de donner les noms et prénoms de leurs voisins.
Nextdoor, l'inverse de Facebook
Cette plateforme se démarque de Facebook par une approche ultra-sécurisée et c'est une de ses principales forces. La confiance dans ce réseau et entre voisins est favorisée par les démarches d'inscriptions : vous serez accepté uniquement après une vérification de vos données de carte d'identité, votre numéro de sécurité social ou encore votre adresse postale.
Un utilisateur s'est confié à The Verge et se livre sur l'expérience d'utilisation du réseau, après qu'une coulée de boue a saccagé son sous-sol : "J'ai eu l'impression de vivre dans une communauté d'Amish. La sonnette de ma porte a retenti peu de temps après et quelques voisins étaient présents, pour donner un coup de main, plus que bienvenu."
Alors qu'il avait posté le même message d'aide sur les réseaux sociaux classiques comme Twitter ou Facebook, l'annonce sur Nextdoor fut la seule à avoir eu l'effet escompté; à savoir pouvoir compter sur le soutien de personnes physiques.
"On connait la majorité des personnes sur nos réseaux sociaux, mais généralement ce ne sont pas forcément les gens qui habitent autour de vous, dans la même ville. Etre capable de recréer ce genre de relations est quelque chose de puissant" a t-il ajouté.
De multiples possibilités
Avec ce réseau social de proximité, les possibilités offertes aux voisins inscrits sont légion. Qu'il s'agisse d'une demande tardive pour du sucre ou du lait, de faire la promotion de votre prochaine brocante, de trouver un baby-sitter, ou de demander de l'aide pour déménager ou vous aider à monter votre nouveau meuble suédois, tout est possible avec Nextdoor.
En plus d’être axé sur l'entraide, le réseau social permet aussi une fonction de surveillance et d'alertes pour le voisinage.
Nirav Tolia, le CEO de Nextdoor, a affirmé qu'il envisageait de prendre des commissions sur les "échanges" entre voisins, qui deviennent de plus en plus transactionnels. Le réseau social viendrait alors concurrencer un marché prospère aux USA, celui des réseaux sociaux spécialisées dans la prestation ou l'échange de services.
Pour retrouver l'article original en anglais, cliquez-ici.
Mathieu Menif avec The Verge
