Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

La Chine exécute huit personnes liées à des « attentats terroristes » au Xinjiang

Au total, huit personnes condamnées à mort pour actes « terroristes » dans le Xinjiang, région de l'ouest du pays où vit une importante communauté musulmane ouïghoure, ont été exécutées. Leur attaque au cœur de Pékin en 2013 avait fait cinq morts.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 24 août 2014 à 06h15, modifié le 25 août 2014 à 11h07

Temps de Lecture 2 min.

La place Tiananmen, à Pékin, a été évacuée après qu'un véhicule a percuté plusieurs personnes avant de prendre feu, le 28 octobre. Cinq personnes sont mortes, dont deux touristes.

La Chine a exécuté huit personnes condamnées pour actes « terroristes » dans le Xinjiang, région de l'ouest du pays où vit une importante communauté musulmane ouïghoure. Trois de ces huit condamnés à mort étaient des « cerveaux » de l'attaque commise en octobre 2013 au cœur de Pékin, rapporte l'agence officielle Chine nouvelle, dimanche 24 août. Une voiture avait alors été précipitée sur la foule sur la place Tiananmen, tuant cinq personnes.

A l'occasion du procès, les autorités ont dévoilé des vidéos saisies sur les ordinateurs des condamnés et réalisées par eux. On les voit notamment brûler, à la fois à l'extérieur, mais aussi dans ce qui semble une cuisine, les drapeaux de différents pays, non seulement la Chine, mais aussi les Etats-Unis, l'Inde, le Pakistan, la Malaisie, l'Egypte et l'Allemagne.

ATTIRÉ PAR LE « DJIHAD »

D'ailleurs, un des accusés qui a été exécuté, interrogé auparavant par la télévision officielle CCTV, explique avoir été attiré par le « djihad » après avoir regardé un DVD en juin 2012. L'une des vidéos montre également le petit groupe se diriger vers le sommet d'une colline, l'un de ses membres portant un drapeau noir avec des inscriptions, où ils célèbrent une cérémonie d'engagement. « D'un sac en plastique, Ousmane Hassan [le chef du groupe qui est mort dans l'attentat de Tiananmen] a sorti des turbans qu'il nous a donnés, ensuite il nous a dit qu'on allait faire le djihad pour Allah », a-t-il commenté.

Les autres condamnés à mort étaient notamment accusés de création de cellules terroristes et de fabrication d'explosifs dans le but d'attaquer des policiers et de tuer des représentants de l'Etat. L'agence Chine nouvelle, qui cite les services de communication du gouvernement du Xinjiang, n'a pas précisé la date des exécutions.

Le Monde Application
La Matinale du Monde
Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer
Télécharger l’application
Capture d'écran de la télévision chinoise qui a diffusée un extrait d'une vidéo montrant l'un des auteurs de l'attentat de Tiananmen entrain de brûler le drapeau chinois.

INTENSE RÉPRESSION

Ces sentences s'inscrivent dans une campagne de répression musclée annoncée par Pékin après l'attentat du marché d'Urumqi, la capitale de la Région autonome ouïghoure du Xinjiang, le 22 mai.

En réaction, le gouvernement avait annoncé une vaste campagne de lutte antiterroriste, qui s'est traduite par des dizaines d'interpellations, des condamnations de masse, des exhibitions publiques de « terroristes » et des exécutions suivant des procès expéditifs.

Des opposants en exil accusent Pékin d'être responsable de la situation, en raison de sa politique sécuritaire répressive, de l'implantation de millions de Hans, l'ethnie majoritaire en Chine et de l'oppression culturelle contre les minorités. Le gouvernement, au contraire, met en exergue l'harmonie ethnique du Xinjiang et soutient que son action a amélioré la qualité de vie et développé l'économie de la région.

Le nombre des exécutions pratiquées en Chine chaque année est tenu secret, mais selon certaines estimations indépendantes, environ 3 000 condamnés y ont été exécutés en 2012 (soit davantage que dans tous les autres pays du monde réunis). L'usage de la force pour obtenir des aveux et des procédures policières expéditives y conduisent régulièrement à des erreurs judiciaires, insistent des organisations de défense des droits de l'homme.

Le Monde avec AFP et Reuters

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.