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SANTÉ

Mineurs, lieux publics... l'OMS prend position contre la e-cigarette

L’OMS a dévoilé un rapport mardi dans lequel elle demande une réglementation stricte sur les cigarettes électroniques. Elle souhaite en interdire la publicité, la vente aux mineurs et en bannir l'usage dans les lieux publics.

La e-cigarette pèse trois milliards de dollars dans le monde.
La e-cigarette pèse trois milliards de dollars dans le monde. Jim Watson, AFP
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Alors que, depuis des mois, les études contradictoires et autres avis d'experts se multiplient, pour l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la toxicité de la cigarette électronique ne fait plus l'ombre d'un doute. Dans un rapport de treize pages rendu public mardi 26 août, l'institution propose une série d'"options réglementaires" pour le e-cigarette. Elle précionise l'interdiction pour les fabricants de revendiquer que leurs produits puissent avoir des effets bénéfiques sur la santé, par exemple en aidant les fumeurs à ne plus consommer de cigarettes traditionnelles.

Le document, qui doit être débattu par les pays membres de l'organisation sanitaire, recommande aux autorités d'interdire la vente de cigarettes électroniques aux mineurs, estimant que leur consommation posait de "graves menaces" aux adolescents et aux fœtus.

Les experts se sont également prononcés pour une interdiction de l'usage de ces inhalateurs électroniques de nicotine dans les lieux publics fermés "surtout là où il est interdit de fumer, jusqu'à ce qu'il soit prouvé que la vapeur exhalée n'est pas nocive pour les tiers". Même sort pour les arômes aux fruits, au goût de bonbons ou de boissons alcoolisées, qui doivent être interdits, tout comme les distributeurs proposant ces produits.

"Pas seulement de la vapeur d'eau"

"En bref, les données existantes montrent que l'aérosol produit par les inhalateurs électroniques de nicotine", dont les cigarettes électroniques sont le prototype le plus fréquemment utilisé, "n'est pas simplement de la 'vapeur d'eau' comme le prétendent souvent les stratégies de marketing de ces produits", affirme l'OMS.

D'après les experts, "les éléments de preuve sont suffisants pour mettre en garde les enfants et les adolescents, les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer contre l'utilisation d'inhalateurs électroniques de nicotine parce que l'exposition du fœtus et de l'adolescent à la nicotine a des conséquences à long terme sur le développement du cerveau".

"Moins toxique que les cigarettes classiques"

"L'exposition réduite à des substances toxiques que permet l'utilisation d'inhalateurs électroniques de nicotine bien réglementés par des fumeurs adultes réguliers en remplacement complet des cigarettes a des chances d'être moins toxique pour le fumeur que les cigarettes classiques ou que d'autres produits du tabac brûlés", reconnaît l'OMS, qui précise que "toutefois, on ignore actuellement l'importance de la réduction des risques".

Les recommandations du rapport seront discutées lors de la sixième session de la Conférence des parties à la convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac, qui aura lieu du 13 au 18 octobre à Moscou. Pesant déjà plusieurs milliards de dollars, le marché des inhalateurs électroniques de nicotine est en plein boum. L'OMS estime qu'en 2014, il existait 466 marques et qu'en 2013, trois milliards de dollars ont été dépensés dans l'ensemble du monde pour ces produits. Les ventes devraient être multipliées par 17 d'ici à 2030.

Avec AFP et Reuters

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