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Google a conçu des drones capables de livrer des colis

Le géant californien a effectué une première série de tests concluants en Australie pendant deux semaines du mois d'août.

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Publié le 29 août 2014 à 03h17, modifié le 09 septembre 2014 à 07h57

Temps de Lecture 3 min.

On savait Google intéressé par les capacités des drones atmosphériques. Il s'avère que le géant californien souhaite également faire voler ses appareils beaucoup plus près de la terre ferme. Ses équipes ont dévoilé, jeudi 28 août, l'existence d'un programme nommé « Project Wing », sur lequel travaillent des dizaines de personnes depuis 2012. 

Il est comparable à celui développé par Amazon, qui avait annoncé, fin 2013, son intention de livrer des colis par drones à ses clients avant 2020. Selon le magazine américain The Atlantic, qui a rencontré et suivi les membres du « Project Wing » pendant plusieurs semaines, Google souhaite que ses drones soient capables d'apporter des objets de tailles moyennes « en quelques minutes » aux habitants des grandes zones urbaine les ayant commandés.

Lire : Drone d'époque

TRENTAINE DE TESTS RÉELS

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La démonstration faite devant le journaliste de The Atlantic a toutefois eu lieu à l'écart des grandes villes, dans la campagne australienne près de la ville de Warwick. C'est à cet endroit que, pendant deux semaines du mois d'août, une trentaine de premiers tests réels des prototypes de drones Google ont été effectués.

Warwick,  Ă  l'est de l'Australie.

Le choix de l'Australie, note The Atlantic, s'explique par une législation locale plus permissive qu'aux Etats-Unis. Sur le territoire américain, les entreprises privées n'ont pas (encore ?) le droit d'utiliser des drones dans le but d'en avoir des usages commerciaux, comme l'a vigoureusement rappelé en juin la federal aviation administration (FAA) américaine, en réaction au projet d'Amazon.

Depuis, les demandes officielles de dérogation formulées à la FAA par le géant américain de la vente en ligne en juillet, afin de pouvoir commencer à tester ses drones de livraison sur le sol américain, n'ont toujours pas eu de réponses.

« SITUATIONS D'URGENCE »

Google est encore loin de ce type de préoccupations légales. Dans la vidéo officielle tournée pendant ses tests australiens, un ingénieur de « Project Wing » explique qu'il faudra encore « des années » pour que ces prototypes de drones puissent devenir un « produit » utilisable à grande échelle et en conditions réelles.

Un prototype de drone de livraison Google testé en Australie.

Dans une interview au Parisien, le responsable des projets chez « Google X » évoque un délai de « deux ans » pour pouvoir « réaliser un test grandeur nature » de ces drones dans une ville de taille moyenne. Il explique par ailleurs à la BBC que ces appareils pourront servir « à de très nombreuses personnes dans les situations d'urgence », par exemple lors des catastrophes naturelles.

Lors de leurs tests en Australie, les ingénieurs de Google ont ainsi réussi à livrer à des habitants un kit de premier secours, des bonbons, de la nourriture pour chien, de l'eau ou encore des « vaccins pour les vaches ».

DE TRÈS NOMBREUSES QUESTIONS À RÉGLER

Ces essais ont permis également de tester la fiabilité du système de livraison de ces prototypes de drones, qui n'ont pas besoin de descendre à la hauteur du destinataire du colis.

Ils lui envoient depuis le ciel grâce à un fil et un système de capteurs empêchant un atterrissage trop brutal du paquet : au moment de la chute, le colis est expédié à une vitesse de 10 mètres par seconde, avant de ralentir brusquement à 2 mètres par seconde lorsque le sol est détecté, détaille The Atlantic.

Ce système filaire a été imaginé après que les ingénieurs en robotique de Google « se sont rendus compte que les gens n'arrivaient pas à s'empêcher de vouloir mettre la main sur le colis [présent dans un drone arrivant à leur hauteur], quand bien même ils avaient été prévenus que les hélices du drone étaient dangereuses »explique le magazine américain.

L'anecdote est un exemple des très nombreux paramètres qu'il reste à régler avant de pouvoir imaginer voir des drones envoyer des colis aux particuliers dans nos rues, ou qu'ils soient utilisés, même à petite échelle, par des entreprises et des organisations.

En plus des évolutions législatives nécessaires, The Atlantic liste pêle-mêle des questions d'autonomie du drone, de navigation efficace et sécurisée au sein de l'espace aérien des grandes villes (pouvant être régulièrement parasité par des oiseaux, des fils électriques, des lampadaires ou un guidage GPS capricieux), ou encore, du coût de la supervision humaine nécessaire pour encadrer un tel système, potentiellement bien plus important que celui de nos bons vieux services postaux.

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