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Pakistan

Violents affrontements dans la «zone rouge» d'Islamabad au Pakistan

Au Pakistan, dans la nuit de samedi à dimanche, la capitale Islamabad a été le théâtre d’affrontements entre des milliers de manifestants qui campent depuis deux semaines aux abords du Parlement et les forces de l’ordre. Des heurts violents qui ont causé près de 300 blessés. Pour rétablir le calme, les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

Des supporters de Tahir ul-Qadri marchent vers la résidence du Premier ministre, à Islamabad, le samedi 30 août 2014.
Des supporters de Tahir ul-Qadri marchent vers la résidence du Premier ministre, à Islamabad, le samedi 30 août 2014. REUTERS/Akhtar Soomro
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Avec notre correspondant à Islamabad, Joël Bronner

Peu avant l’aube, les rues d’Islamabad étaient toujours envahies par les vapeurs du gaz lacrymogène utilisé par la police. Au cours de la nuit, des milliers de manifestants hostiles au Premier ministre Nawaz Sharif ont en effet fait le siège des abords de la « zone rouge », quartier qui réunit les principales institutions de l’Etat pakistanais, tels que le Parlement, et la résidence du Premier ministre. Les manifestants exigeaient le départ du Premier ministre, car pour eux c’est grâce à la fraude que celui-ci est arrivé au pouvoir il y a maintenant plus d’un an.

Escalade des tensions

Des milliers d'entre eux occupent depuis 15 jours déjà la limite de cette zone rouge, exigeant depuis le départ la démission de Nawaz Sharif. Ces contestataires sont menés par deux hommes : Imran Khan, un ancien joueur de cricket reconverti à la politique, et Tahir ul-Qadri, un chef religieux venu du Canada. Ils ont provoqué une escalade de tensions cette nuit, appelant leurs partisans à se rendre juste devant la résidence du Premier ministre, occasionnant ces violentes échauffourées avec les forces de l’ordre.

Affaiblir le pouvoir en place

Depuis sa création en 1947, le Pakistan a été dominé par les militaires durant plus de la moitié de son histoire. Et sur place, la plupart des observateurs s’accordent à penser que c’est aujourd’hui encore l’armée qui téléguide ces manifestations, dans l’optique d’affaiblir le pouvoir en place. Pour éventuellement, tenter de faire main basse dessus.

Les forces de l'ordre ont notamment répondu aux manifestants par des jets de gaz lacrymogène.
Les forces de l'ordre ont notamment répondu aux manifestants par des jets de gaz lacrymogène. REUTERS/Faisal Mahmood

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