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Économie

L'incroyable pactole de la taxe sur les transactions financières

Le ministère allemand des Finances a demandé à un institut danois d'évaluer l’impact de cet impôt que l’Allemagne, la France et 9 autres pays veulent créer. Sa conclusion est bluffante.
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Angela Merkel et David Cameron
Sur la taxation des transactions financières, Angela Merkel et David Cameron sont en opposition frontale.
AFP

C'est une étude qui fait déjà beaucoup parler en Allemagne. L'introduction de la taxe européenne sur les transactions financières, prévue pour 2016, rapporterait au minimum 17,6 milliards d'euros à l'Allemagne chaque année, selon un rapport de l'institut Copenhagen Economics. L'Allemagne qui avec la France, l'Italie, la Belgique, l'Autriche, l'Espagne, l'Estonie, la Grèce, le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie, fait partie des onze États de la zone euro favorables à l'instauration de cette taxe, avait commandé ce rapport pour évaluer l'impact de celle-ci sur son économie.

Et les résultats sont édifiants. Selon ce cabinet danois, les recettes de cette taxe s'élèveraient chaque année à une somme oscillant entre 17,6 et 28,2 milliards d'euros. Leurs calculs se basent sur la directive retenue par la commission européenne qui projette d’imposer à hauteur de 0,1% les actions et obligations et à 0,01% les produits dérivés. La taxation sur les actions serait la plus importante puisqu'elle rapporterait entre 13,5 milliards d'euros et 22,2 milliards d'euros. Celle sur les obligations permettrait à l'État de récolter entre 4,2 et 6 milliards d'euros.

Le ministère tablait sur 2 milliards

Ces chiffres sont bien supérieurs aux prévisions de la Commission européenne puisque celle-ci prévoyait des recettes de l’ordre de 30 à 35 milliards d'euros pour l'ensemble des onze pays. Le ministère allemand de finances avait lui même fait une première évaluation qui tablait sur seulement 2 milliards d'euros. Les conclusions des experts danois ont donc dû surprendre Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances. 

D'autant que Copenhagen Economics a également évalué l'impact de l'introduction de cette taxe sur le produit intérieur brut de l'Allemagne. Selon eux, il se limiterait à quelques centaines de millions d'euros. Au pire, il atteindrait 2 milliards d'euros soit 0,09% du PIB.

 

 
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