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Le Soudan du Sud ordonne aux entreprises de se séparer de leur personnel étranger

Aucune explication à cette décision n'a été fournie alors qu'une importante partie de la population dépend des ONG internationales pour se nourrir.

Le Monde avec AFP

Publié le 16 septembre 2014 à 17h32, modifié le 16 septembre 2014 à 18h07

Temps de Lecture 2 min.

Le gouvernement du Soudan du Sud a sommé mardi 16 septembre toutes les entreprises privées et ONG du pays de cesser d'employer des étrangers sous un mois.

Le gouvernement du Soudan du Sud, au bord de la famine après neuf mois de guerre civile, a sommé mardi 16 septembre toutes les entreprises privées et ONG du pays de cesser d'employer des étrangers sous un mois et de les remplacer par des locaux.

Aucune explication à cette décision n'a été fournie dans l'immédiat, alors que l'économie balbutiante du jeune pays, qui a proclamé son indépendance le 9 juillet 2011 sur les décombres de décennies de guerres contre Khartoum, souffre de ce nouveau conflit et qu'une importante partie de la population dépend des ONG internationales pour se nourrir.

Dans une circulaire datée du 12 septembre et publiée mardi dans les annonces légales de la presse locale, le ministre sud-soudanais du travail cite les « banques, sociétés des secteurs de l'assurance, des télécommunications et du pétrole, les hôtels et auberges » parmi les entreprises concernées.

La circulaire stipule également que « via le bureau du directeur général du travail au ministère, ces postes doivent être pourvus par des citoyens sud-soudanais compétents ».

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UN POSSIBLE PROBLÈME DE COMMUNICATION

Contacté par l'Agence France-Presse, le porte-parole du gouvernement sud-soudanais a minimisé la portée de la circulaire, précisant qu'elle ne concernait que « les emplois que les Sud-Soudanais peuvent exercer » et suggéré un possible problème de communication de la part du ministère du travail.

Il a néanmoins confirmé que les postes rendus vacants par cette directive seraient pourvus « sous l'autorité du ministère » du travail, laissant entendre que le gouvernement aurait son mot à dire sur les nominations.

« Si cette directive est appliquée, cela va massivement perturber les programmes d'aide qui nourrissent plus d'un million de personnes à travers le pays », a réagi le directeur de l'ONG britannique Oxfam au Soudan du Sud.

« Bien que la vaste majorité du personnel d'Oxfam ici soit Sud-Soudanaise – et nous faisons tous les efforts possibles pour embaucher du personnel local – de nombreux étrangers occupent des postes-clés »

CRUEL MANQUE DE MAIN-D'ŒUVRE QUALIFIÉE

Le Soudan du Sud a plongé le 15 décembre dans un sanglant conflit opposant les troupes loyales au président Salva Kiir à celles mutinées fidèles à son ancien vice-président, Riek Machar, sur fond de rivalité entre les deux hommes à la tête du régime et de rancœurs anciennes entre les deux principaux peuples du pays dont ils sont respectivement issus.

Les combats, accompagnés de massacres ethniques, ont fait des milliers voire des dizaines de milliers de morts et chassé plus d'1,8 million de Sud-Soudanais de chez eux.

Par ailleurs, les deux guerres contre Khartoum (1955-1972 et 1983-2005) ont privé la nation d'infrastructures, de services éducatif et de santé et poussé à l'exil plus d'un dizième de sa population. Malgré le retour d'une partie de sa diaspora, formée dans les universités étrangères, le pays manque cruellement de main-d'œuvre qualifiée et seul un peu plus d'un quart de la population est alphabétisée.

Le jeune pays reste dépourvu d'industrie et son potentiel agricole est inexploité. L'actuel conflit a, en outre, mis en partie à l'arrêt l'exploitation des importantes ressources pétrolières qui assurent 98 % de ses ressources.

Le Monde avec AFP

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