Le vice-président du front national, Louis Aliot, et le président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, ont apporté leur soutien à Robert Ménard, candidat aux municipales à Béziers.

Le vice-président du front national, Louis Aliot, et le président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, ont apporté leur soutien à Robert Ménard, candidat aux municipales à Béziers.

David Maugendre/Fish Eye/Andia pour L'Express

Nicolas Dupont-Aignan Président de Debout la République.

Pourquoi Debout la République (DLR) soutient-il la candidature de Robert Ménard?

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Il faut sauver Béziers de la ruine, et il est urgent de remettre de l'ordre dans cette ville. J'ai moi-même conseillé à Robert Ménard de se présenter lorsqu'il m'a demandé mon avis. Il est vrai qu'il avait appelé à voter pour moi lors de la présidentielle, mais j'ai surtout considéré qu'il correspondait aux attentes des habitants. Nos équipes sur place m'ont convaincu qu'il était l'homme de la situation.

Le soutien du Front national, annoncé quelque temps après le vôtre, ne vous pose-t-il pas problème?

Robert Ménard n'est pas le candidat du FN. C'est quelqu'un d'indépendant qui a un bon projet. Je refuse que notre soutien soit instrumentalisé par nos adversaires et que l'on en profite pour assimiler DLR au Front national. A la suite de la déclaration de Marine Le Pen, il est vrai, j'ai beaucoup réfléchi. Mais une fois que j'avais donné mon soutien, il était difficile de le retirer.

Et si Robert Ménard avait adhéré au Rassemblement bleu Marine, auriez-vous agi de même?

Non, je lui aurais retiré mon soutien. De même que je lui ai fait comprendre que je n'appréciais pas ses relations avec la mouvance du Bloc identitaire. J'ai d'ailleurs été très clair avec lui. Au moindre dérapage, DLR se retire.

Cela signifie que vous êtes inquiet...

Robert Ménard est quelqu'un de bien. Je compte sur lui. De plus, il se passe incontestablement quelque chose sur le terrain. Sa candidature répond à un besoin de changement. Je crois qu'il a vraiment tout pour gagner.

Louis Aliot Vice-président du Front national

Quelles sont les raisons de votre soutien?

Il a un bon projet et sa personnalité est intéressante. Il s'est d'ailleurs fait renvoyer d'un certain nombre de médias, notamment parce qu'on l'accusait de défendre le Front national via son livre, Vive Le Pen !*. Pour Béziers, nous avons la même vision : mettre la priorité sur la sécurité, en finir avec le communautarisme, réinstaurer une gestion saine et transparente.

Quelles sont ses chances de gagner?

Sa notoriété, conjuguée à la popularité de Marine Le Pen, constitue un véritable atout. Robert Ménard a le contact facile et il n'est pas totalement novice en politique. C'est un ancien trotskiste et son père était à l'OAS. De plus, le système biterrois est aujourd'hui complètement sclérosé. Personne n'est dupe du tour de passe-passe de ­Raymond Couderc, qui a envoyé son adjoint se présenter alors qu'il conservera la présidence de l'agglomération, où de nombreux dossiers sont traités. Ça fait magouille.

Il est donc le candidat parfait, même s'il n'a pas voulu intégrer le Rassemblement bleu Marine?

Mais il en est de facto. Cela étant, Robert Ménard prend un peu trop de pincettes avec l'étiquette FN. S'il donnait l'impression de porter l'image malgré lui, il pourrait désarçonner une partie de notre électorat, qui n'aime pas être stigmatisé et apprécie la franchise.

* Editions Mordicus.

Lui aussi soutient Ménard

Christian Vanneste, président du Rassemblement pour la France (RPF), le deuxième parti qui a apporté son soutien à Robert Ménard. L'ancien député UMP, qui a perdu son investiture après des propos polémiques sur la déportation des homosexuels pendant la Seconde Guerre mondiale, a expliqué apprécier la personnalité du candidat et "ses valeurs conservatrices sur les questions liées à la famille".

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