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Mystère autour d'une vaste opération militaire suédoise en mer Baltique

Officiellement, l'armée est depuis vendredi à la recherche d'une « activité sous-marine étrangère » à une cinquantaine de kilomètres de Stockholm.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 20 octobre 2014 à 00h53, modifié le 20 octobre 2014 à 16h04

Temps de Lecture 2 min.

Quelle est cette « activité sous-marine étrangère » repérée en mer Baltique que recherche depuis vendredi l'armée suédoise ? Le chef du gouvernement, Stefan Löfven, a indiqué lundi que le mystère n'avait toujours pas été résolu.

« Ce n'est pas une chasse au sous-marin (...) Nous ne savons pas exactement de quoi il s'agit et on doit d'abord savoir avant tout. Voilà où on en est. »

Si le premier ministre suédois assure qu'« il n'y a aucune raison d'avoir une inquiétude exagérée », la traque s'intensifie depuis trois jours et suscite des réactions internationales.

  •  Un « vaisseau étranger »

Une opération militaire a été déclenchée vendredi soir après qu'un témoin a vu un « objet fabriqué par l'homme » dans la mer Baltique, à une cinquantaine de kilomètres de Stockholm.

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Cette photo diffusée par le ministre de la défense suédois montrerait un objet non identifié en mer, tâche sombre dans un halo clair, à gauche du bouleau.

Commentant une photo de mauvaise qualité, prise samedi matin par un amateur, le contre-amiral Anders Grenstad a déclaré dimanche : « Ce n'est pas le nôtre, c'est un vaisseau étranger. »

Avec l'envoi de 200 hommes, de bateaux furtifs, de dragueurs de mines et d'hélicoptères en renfort dans la zone, il s'agit de la plus importante opération de recherche lancée par le pays depuis la guerre froide.

Selon le quotidien Expressen, la zone de recherche, située au sud de la capitale suédoise, a été interdite lundi au trafic aérien.

  • Démenti de la Russie

Si le gouvernement et la défense sont d'abord restés discrets sur les causes d'un tel déploiement, les médias locaux ont vite évoqué  l'hypothèse de la présence d'un sous-marin russe.

Selon le quotidien Svenska Dagbladet, l'opération avait été déclenché après qu'un message radio en russe a été capté sur une fréquence d'urgence. D'autres échanges, cryptés, ont suivi le début des recherches, entre un point dans l'archipel de Stockholm et l'enclave russe de Kaliningrad, quartier général de la flotte russe de la Baltique, ajoute le journal.

« Nous ne pouvons arriver aux mêmes conclusions que les médias, a réfuté le contre-amiral Grenstad. Nous n'avons aucune information sur un message d'urgence ou l'usage d'une fréquence spéciale. »

La Russie a fermement démenti toute présence d'un sous-marin dans la zone. Selon le ministère de la défense, il n'y a eu « aucune situation irrégulière et encore moins d'accidents impliquant des navires russes dans les eaux territoriales de la Suède ».

  • Les Pays-Bas « pas impliqués »

Selon l'agence Interfax, le ministre de la défense russe avait renvoyé les autorités suédoises se renseigner auprès des forces navales des  Pays-Bas. En effet, le sous-marin néerlandais Bruinvis effectuait la semaine précédente des exercices dans la Baltique, avant de se rendre à Tallin durant le week-end. 

Mais à son tour l'armée néerlandaise a démenti lundi que le mystérieux sous-marin recherché par la marine suédoise lui appartenait. « Le sous-marin néerlandais n'est pas impliqué et nous ne sommes pas impliqués dans les opérations de recherche » menées par l'armée suédoise, a déclaré la porte-parole du ministère de la défense néerlandais. « Nous avons participé à un exercice avec la Suède et plusieurs bâtiments, mais il s'est terminé mardi, la semaine dernière. »

  • Contexte de tension dans la Baltique

Le mois dernier, la Suède a rapporté que deux avions de combat russes avaient pénétré dans son espace aérien. Une protestation officielle a alors été remise à l'ambassadeur de Russie à Stockholm. En raison de la crise en Ukraine et de l'annexion de la Crimée par la Russie en mars, les pays de l'Est riverains de la Baltique ont fait part de leurs inquiétudes face aux « ambitions » de Moscou.

Le Monde avec AFP et Reuters

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