#OccupySivens : « manifestation silencieuse et virtuelle » contre le barrage
Une agence de communication proche d’EELV a créé un site internet pour « occuper » l’espace médiatique et les réseaux sociaux après le drame de Sivens.
Par Les Echos
L’idée est née hier après-midi. Un membre d’EELV habitant le Sud de la France discute avec Frédéric Neau de l’agence de communication “Nous”, créée par quelques anciens membres de l’équipe web d’EELV.
Spectateurs des événements à Sivens et très affectés par le décès de Rémi Fraisse, le jeune manifestant tué dans la nuit de samedi à dimanche lors d’affrontements avec la police à Sivens, ils veulent mobiliser contre le projet de barrage dans le Tarn.
Frédéric Neau repense au projet “ Occupy4peace” réalisé cet été (avec le soutien de la Fédération internationale des droits de l’homme) pour soutenir Gaza.
En quelques clics, les membres de l’agence “Nous” reprennent la base d’#Occupy4peace et créent son petit frère: #OccupySivens. Depuis sa mise en ligne hier soir, plus de 1.700 personnes (à l’heure où nous écrivons) ont “signé” virtuellement pour #OccupySivens.
Les Verts un peu en retrait
Le mode de mobilisation est innovant. Il s’agit d’”occuper virtuellement” le site du barrage à Sivens dans le Tarn pour protester contre sa construction. Sur une carte, l’internaute peut choisir de placer son curseur sur le lieu des affrontements entre policiers et manifestants ou à n’importe quel autre endroit sur la carte. Il peut aussi relayer son positionnement sur les réseaux sociaux.
Marine Tondelier, une des responsables des campagnes actions au sein d’EELV est mise au courant. EELV décide de soutenir #OccupySivens. “Cela permet à tous de se mobiliser même si l’on est loin et de rendre hommage à Rémi Fraisse”, explique l’ancienne candidate EELV à Hénin-Beaumont. “C’est une manifestation silencieuse et virtuelle”, poursuit-elle.
Les Verts souhaitent cependant rester un peu en retrait. “L’idée appartient à la famille écolo dans son ensemble”, explique Marine Tondelier. “On veut faire l’agrégation du plus de monde possible” renchérit Frédéric Neau. Pas question donc d’en faire une affaire politique. Même si Marine Tondelier reconnaît qu’il s’agit aussi de répondre au gouvernement qui veut, selon elle, donner une “image irresponsable” du parti EELV dans cette affaire.