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ÉLECTIONS

Tunisie : Ennahda ne soutiendra aucun candidat à la présidentielle

Le parti islamiste Ennahda, qui ne présente aucun candidat à l'élection présidentielle du 23 novembre, a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi qu'il ne soutiendrait aucun prétendant dans la course à la magistrature suprême.

Rached Ghannouchi, le président du parti islamiste Ennahda, octobre 2014.
Rached Ghannouchi, le président du parti islamiste Ennahda, octobre 2014. AFP, Fethi Belaid
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Il ne soutiendra finalement personne. Le parti islamiste tunisien Ennahda a annoncé dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 novembre qu'il n'apportait son soutien à aucun des 27 candidats en lice pour l’élection présidentielle du 23 novembre. L’annonce était attendue : Ennahda, qui n’a pas présenté de candidat, reste la deuxième force politique du pays - derrière les anti-islamistes Nidaa Tounès - après avoir remporté 69 sièges sur les 217 lors des dernières législatives.

Sans ligne officielle donc, les membres d’Ennahda seront libres de soutenir le candidat de leur choix parmi les prétendants à la magistrature suprême. "Le Conseil de la Choura d'Ennahda décide de ne soutenir aucun candidat et de laisser le choix à ses membres pour élire un président qui garantisse la démocratie", a indiqué le mouvement sur son compte Twitter officiel.

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"Ennahda appelle ses membres à choisir la personnalité appropriée qui conduira ce processus démocratique et cette expérience vers la réalisation des objectifs de la révolution", a précisé Fethi Ayadi, le président du Conseil de la Choura, à la presse.

C'est la première fois que les Tunisiens pourront voter librement pour leur chef d'État. De son indépendance en 1956 jusqu'à la révolution, le pays n'a connu que deux présidents : Habib Bourguiba, le "père de l'indépendance" déposé le 7 novembre 1987 par un coup d'État de son Premier ministre, Ben Ali, et ce dernier, qui occupa le palais de Carthage pendant 23 ans jusqu'à sa fuite en Arabie saoudite en janvier 2011.

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Afin d'éviter une nouvelle dictature, le futur chef de l'État ne disposera, selon la Constitution adoptée en janvier, que de pouvoirs restreints, l'essentiel de l'exécutif relevant du Premier ministre issu de la majorité parlementaire.

Malgré son grand âge, Béji Caïd Essebsi part favori après la victoire de son parti anti-islamiste Nidaa Tounès aux législatives. Le parti a capitalisé sur le bilan controversé des islamistes au pouvoir (fin 2011-début 2014), marqué notamment par l'émergence de groupes jihadistes armés.

Parmi les autres candidats figurent le président sortant Moncef Marzouki, une femme - la magistrate Kalthoum Kannou - ainsi que d'anciens ministres de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali.

Malgré l'instabilité qui a suivi la révolution, la Tunisie est le seul pays du Printemps arabe à ne pas avoir sombré dans le chaos ou la répression armée. Mais elle fait toujours face à d'importants défis économique et sociaux, et doit lutter contre l'essor d'une mouvance jihadiste armée responsable selon les autorités de la mort de dizaines de policiers et militaires et de l'assassinat de deux figures politiques anti-islamistes, Chokri Belaïd et Mohammed Brahmi.

Avec AFP
 

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