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Docker, la start-up qui bouscule les géants du cloud

La jeune pousse, fondée en France et désormais installée à San Francisco, vient de lever 40 millions de dollars.

Par  (San Francisco, correspondance)

Publié le 12 novembre 2014 à 21h12, modifié le 19 août 2019 à 14h19

Temps de Lecture 3 min.

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« Nous avons encore du mal à réaliser ce qu’il se passe. » Le Français Solomon Hykes le reconnaît volontiers : il ne s’explique pas vraiment le succès fulgurant de Docker, la start-up qu’il a fondée en 2008. Ces derniers mois, la société est devenue l’une des étoiles montantes de la Silicon Valley. Ses effectifs ont quadruplé et elle vient de lever 40 millions de dollars (32 millions d’euros) auprès de prestigieux investisseurs américains. Google, Microsoft ou encore Amazon rivalisent désormais pour s’afficher à ses côtés. Un partenariat avec l’entreprise de commerce en ligne a d’ailleurs été officialisé jeudi 13 novembre.

Avec ses soixante-cinq employés, Docker, située à San Francisco (Californie), est en train de révolutionner le cloud computing (« informatique dématérialisée »). Sa technologie rompt avec le modèle traditionnel, organisé autour d’écosystèmes fermés et incompatibles les uns avec les autres. A l’image du transport maritime, Docker propose des conteneurs standardisés, qui peuvent être facilement déplacés. Surtout, ils permettent aux applications qu’ils contiennent de fonctionner sur toutes les plates-formes et systèmes d’exploitation.

« AU BON ENDROIT, AU BON MOMENT »

Pour les développeurs, cela représente un gain de temps considérable. Plus besoin de concevoir une multitude de versions afin que leurs programmes fonctionnent correctement partout. Une seule application suffit désormais. « La communauté des développeurs en a ras le bol des systèmes cloisonnés, explique le jeune entrepreneur. Nous nous sommes retrouvés au bon endroit, au bon moment, pour satisfaire leurs attentes. »

Les grands acteurs du cloud ont dû s’aligner. En juin, Google a ainsi intégré la technologie Docker au sein de sa plate-forme. En octobre, Microsoft a annoncé une prochaine compatibilité. Cette semaine, c’est au tour d’Amazon, dont la division cloud occupe la première place du marché. « En très peu de temps, pratiquement toutes les grandes entreprises du secteur, qui sont par ailleurs en compétition totale, se sont mises à utiliser notre technologie, se réjouit M. Hykes. Cela a été possible parce que nous sommes une petite start-up. »

La jeune pousse a cependant bien grandi depuis ses débuts, il y a six ans, dans « la cave de la maison familiale à Montrouge », en région parisienne. Son fondateur n’a alors que 25 ans et déjà la volonté de changer les choses. « Lors de mes premières expériences professionnelles, je me suis retrouvé face au manque d’outils pour porter une application d’un système à l’autre, se souvient ce diplômé de l’école informatique Epitech. Alors, je me suis dit que je pouvais peut-être créer ces outils. »

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