Votre navigateur est obsolète. Veuillez le mettre à jour avec la dernière version ou passer à un autre navigateur comme ChromeSafariFirefox ou Edge pour éviter les failles de sécurité et garantir les meilleures performances possibles.

Passer au contenu principal

Afrique du SudJacob Zuma au centre d'un scandale de corruption présumée

Le président sud-africain Jacob Zuma.

Le chef de l'Etat sud-africain Jacob Zuma est accusé par un journal d'avoir utilisé des fonds publics pour rénover de façon luxueuse sa résidence privée.

Vendredi, l'hebdomadaire Mail and Guardiana publié un rapport préliminaire de l'organisme officiel de lutte contre la corruption selon lequel Jacob Zuma a tiré un profit personnel «substantiel» d'une rénovation de son domicile, officiellement «pour améliorer sa sécurité».

Les travaux, d'un coût total de 21 millions de dollars, financés par l'Etat ont englobé la construction d'une piscine et d'un enclos pour bétail, selon ce document qui est signé du médiateur de l'Etat Thuli Madonsela. Le texte recommande que le chef de l'Etat rembourse une partie des deniers publics utilisés pour rénover sa propriété de Nkandla, dans sa province du KwaZulu-Natal.

Réactions scandalisées

Ces révélations ont entraîné des réactions scandalisées sur les réseaux sociaux. Un activiste de la Toile très connu, Zackie Achmat, a recueilli 8200 signatures en un peu plus de 24 heures en faveur d'une pétition appelant à la démission de M. Zuma. La presse est également intervenue dans le débat. Le quotidien «The Citizen» a notamment titré à la «une»: «Destituons Zuma!»

Le porte-parole du chef de l'Etat, un dirigeant réputé pour son goût immodéré du luxe et ses pratiques polygames, a refusé de commenter l'information. Son parti, le Congrès national africain (ANC), la formation qui a joué un rôle de premier plan dans la lutte contre l'apartheid, a en revanche affirmé croire que le président n'avait rien commis d'illégal.

D'après les révélations du Mail and Guardian, les travaux de rénovation financés par les contribuables concernaient un pavillon d'hôtes, un amphithéâtre, un enclos pour bétail et une piscine présentée par son propriétaire comme «un bassin de rétention d'eau» pouvant aussi servir en cas d'incendie.

Le scandale ne va pas améliorer la réputation de corruption généralisée qui entoure Jacob Zuma et ses alliés politiques et risque de nuire à l'ANC à six mois des élections.

ats