Evincée, l'ex-secrétaire nationale de l'UMP ne dit pas non au FN

 

Evincée, l'ex-secrétaire nationale de l'UMP ne dit pas non au FN

    «Bah écoutez, elle a qu'à venir au Front national à ce moment-là.» Cette petite phrase, lâchée par Florian Philippot lundi soir sur i-Télé, n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Sur la même chaîne ce mardi soir, Fatima Allaoui, démise de ses fonctions de secrétaire nationale de l'UMP pour sa proximité avec le Siel (Souveraineté, indépendance et libertés), a saisi la main tendue.

    «Si sa proposition est sérieuse, je l'étudierai», assume la conseillère régionale UMP du Languedoc-Roussillon. D'ailleurs, souligne-t-elle, le vice-président du FN est le seul a avoir eu, ces derniers jours, «une parole gentille» à son égard. Ce qu'elle a «apprécié».

    «Candidate aux départementales quoi qu'il arrive»

    Fatima Allaoui «regrette», en revanche, «la décision de Nathalie

    (Kosciusko-Morizet)

    ». Vice-présidente déléguée de l'UMP, c'est cette dernière qui avait proposé son nom pour le poste de secrétaire nationale à la formation. Une fonction que la députée de l'Essonne lui a retirée sitôt connue son adhésion au Siel, un micro-parti d'extrême droite allié au Front national via le Rassemblement bleu marine.

    Les oeillades de Fatima Allaoui au FN devrait conforter NKM, qui ne veut «aucun rapprochement avec l'extrême droite», dans sa décision. D'autant que la conseillère régionale ne voit pas «trop le problème avec le Siel», qui n'est à ses yeux «pas un parti d'extrême droite, mais un parti de patriotes». «J'aimerais qu'on dévoile le nom de tous ceux qui sont au Siel et qui sont à l'UMP également», lâche-t-elle d'ailleurs.

    Fatima Allaoui confirme par contre que Nathalie Kosciusko-Morizet n'était pas au courant de son «aventure politique». Elle compte désormais rendre sa carte de l'UMP. Et apparaît l'oeil rivé sur les élections départementales de mars prochain, auxquelles elle sera «candidate quoi qu'il arrive». Sous la bannière FN?