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Libération
31 raisons de sauver 2014 (22)

2014, l'année où des Français sont montés sur le podium du Tour

Pendant tout le mois de décembre, retour sur les quelques bons moments de l'année écoulée.
par Sylvain Mouillard
publié le 22 décembre 2014 à 10h17

Elles n’ont pas été si nombreuses, les raisons de se réjouir lors de l’année écoulée. Alors nous avons choisi de les surligner à l’occasion du bilan. Pendant tout le mois de décembre, retour sur 31 raisons de sauver 2014 du marasme (oui, un calendrier de l’Avent court en principe jusqu’à Noël, mais on n’allait pas s’arrêter si tôt). Aujourd’hui, le bel été des cyclistes français.

Voilà un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître. Celui où la bleusaille cycliste ambiançait les routes du Tour de France, envoyant un Breton bourru sur la plus haute marche du podium (1985), voire un Parisien à lunettes et bandana et le même Breton dans le top 3 (1984). L’enfant né en 1986 n’avait pas grand-chose à se mettre sous la dent, lorsqu’il écoutait, juillet venu, Jean-François Rhein sur les grandes ondes de France Inter. Une deuxième place pour Richard Virenque en 1997 ? Mouais. Un accessit pour Christophe Rinero en 1998 ? Bof, pas grand monde n’y croyait. Les années Armstrong furent pires que tout, les Français étant réduits au rôle de baroudeurs-courageux-mais-pas-gagneurs.

Le cru 2014 attire donc l'œil. Qui s'est incrusté à la fête sur les Champs Elysée ? Qui sont ces Rapetous entrés par effraction dans le gotha ? Car à côté de l'Italien Vincenzo Nibali, voilà deux Français d'un coup : Jean-Christophe Péraud, deuxième, et Thibaut Pinot, troisième. Et, pour les gourmands, un troisième larron pointe son nez à la sixième place (Romain Bardet). Que s'est-il passé entre le départ donné dans le Yorkshire et l'arrivée à Paris ? Les tauliers Froome et Contador, c'est vrai, ont mangé le bitume. Quintana le Colombien impassible avait zappé le rendez-vous. Mais les tricolores ont répondu présent : Péraud en leader dur au mal et sûr de sa force ; Pinot en grimpeur élégant et descendeur pas si flippé ; Bardet en attaquant encore un peu trop raisonnable à son goût.

Un cocktail détonnant qui a laissé Bernard Hinault satisfait («Rien à redire», «C'est bien») : pas une mince affaire quand on sait que le quintuple vainqueur du Tour a passé ces dernières années à torpiller des Français «fainéants». Ce tir groupé de juillet 2014 peut-il permettre d'imaginer, sait-on jamais, un Français en jaune sur les Champs-Elysées ? Pas impossible. Le dopage n'a pas disparu, mais sa pratique massive et sans vergogne, très probablement. De quoi donner de l'espoir au trio tricolore, à la réputation pour l'instant immaculée. Et notamment aux jeunots de la bande, Bardet et Pinot, 24 ans tous les deux.

Calendrier de l’Avent. Un jour, une histoire qui sauve 2014 :

Et demain ?

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