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La fin du train ?

Trop cher et grevé de dettes, le système ferroviaire français est à bout de souffle. La rentabilité du TGV s’effondre et celle des trains intercités est inexistante. Ainsi, c’est l’ensemble du réseau longue distance qui est menacé à moyen terme.

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Publié le 02 janvier 2015 à 17h58, modifié le 19 août 2019 à 14h02

Temps de Lecture 8 min.

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Une réforme suffira-t-elle à sauver le chemin de fer français ? Pour provoquante qu’elle soit, la question mérite d’être posée. Au 1er janvier, Réseau ferré de France (RFF), le gestionnaire du réseau national, a réintégré le giron de la SNCF, dix-huit ans après sa séparation de la compagnie publique. En réunissant les deux grands acteurs du transport ferroviaire en France au sein d’un même groupe public, lui-même intitulé SNCF, le gouvernement espère conforter l’avenir du train alors que ce moyen de transport, véritable totem hexagonal, n’a jamais paru aussi vulnérable.

Du moins sur la longue distance. Depuis 2011, le nombre de passagers a reculé, que ce soit dans les trains d’équilibre du territoire (TET, 30 millions de personnes) ou dans les TGV (100 millions), dont la fréquentation s’effrite. Entre 2012 et 2013, la part modale du train pour le transport de passagers a même significativement baissé, selon les données du Conseil général de l’environnement et du développement durable. Et dans le même temps, les parts de marché de la voiture, de l’autocar courte ou longue distance et de l’avion ont augmenté…

Bien sûr, cela reste une goutte d’eau dans un système ferroviaire qui transporte chaque année 1,5 milliard de personnes dont l’écrasante majorité, 1 milliard, rien qu’en Ile-de-France. C’est pourquoi peu d’observateurs contestent l’avenir de ce moyen de transport dans les zones denses urbaines pour déplacer en masse de larges populations. L’avenir est au train de banlieue, pas au glorieux cheval de fer parcourant à toute vapeur (électrique) les campagnes de France. Et surgit le spectre d’un basculement à l’américaine. Aux Etats-Unis, cet instrument de la révolution industrielle et de la colonisation du pays a été supplanté par l’avion et la voiture dans les années 1960. La France a échappé à ce sort funeste par sa géographie, mais surtout grâce au TGV, qui a redonné une nouvelle jeunesse à ce moyen de transport face à la voiture durant les trente dernières années…

La concurrence de l’autocar

Alors que l’automobile concentre déjà 83 % des déplacements en France, laissant au train une part de marché de 9 %, dont 5,5 % pour le TGV, elle poursuit encore son grignotage grâce, notamment, au développement du covoiturage. Blablacar et ses concurrents, dont IDVroom, une filiale de la SNCF, mettent en relation par le biais d’Internet des propriétaires de véhicule et des passagers, et attirent avec leurs prix bas des milliers de voyageurs.

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