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Israël /Territoires palestiniens

Soutien à la France à Jérusalem et à Ramallah

La présence conjointe à Paris du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a constitué un symbole fort de la marche républicaine parisienne, ce 11 janvier 2015. Au même moment, un rassemblement de soutien à la France était organisé à Jérusalem ainsi qu'un autre à Ramallah.

Les membres des forces de sécurité palestiniennes agitent des drapeaux palestiniens et français, lors d'un rassemblement organisé à Ramallah le 11 janvier 2015.
Les membres des forces de sécurité palestiniennes agitent des drapeaux palestiniens et français, lors d'un rassemblement organisé à Ramallah le 11 janvier 2015. REUTERS/Mohamad Torokman
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Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon

A Jérusalem, la mairie a organisé un rassemblement dans ses locaux. Beaucoup de Franco-Israéliens étaient présents pour rendre hommage notamment aux quatre victimes juives du supermarché cacher.

Une chanson sur la souffrance résonne dans la mairie de Jérusalem. Des centaines de personnes, des Franco-Israéliens, sont là, brandissant des pancartes : « Je suis Charlie » ou encore « Je suis juif ». Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, prend la parole, il ose quelques mots en Français : « Aujourd’hui, nous sommes tous juifs de France, Jérusalem est Charlie ».

Un hommage à toutes les victimes des attentats en France

Mais l’émotion est particulièrement vive lorsqu’on évoque les quatre juifs tués dans le supermarché cacher à Paris. Dans l’assemblée, il y a beaucoup de juifs français qui ont immigré en Israël, comme Ilana : « Si je suis là aujourd’hui, c’est que je me sens comme la sœur de tous ces gens qui ont été pris en otage et qui ont souffert. Avant d’être Israélienne, j’ai été Française, d’ailleurs j’ai toujours la nationalité française. Pour nous, ce qui se passe est très très grave ».

Pour beaucoup de ces juifs français devenus Israéliens, les autorités françaises ne seraient pas capables de protéger la communauté juive. Nathan Zenou est étudiant, il vit en Israël depuis un an et demi : « Honnêtement, je me sens plus en sécurité en Israël parce que la sécurité y est efficace. Et je me balade dans la rue en Israël la tête haute, fier de dire que je suis juif qui habite en Israël ».

Vient alors le message adressé à la tribune à tous les juifs vivant en France : « venez en Israël », message adressé notamment par Pierre Besnainou, ancien responsable du Fond social juif unifié. « Il est évident que nous devons tout faire, nous ici en Israël pour aider à ce que les juifs des France s’ils le souhaitent, puissent venir sur la terre de leurs ancêtres, le pays qui est prêt à les accueillir », a-t-il poursuivi.

A la fin du rassemblement, ce n’est pas la Marseillaise qui a retenti en hommage aux victimes françaises, mais bien l’Hatikva, l’hymne national israélien.


Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert

Ils sont entre 150 et 200 sur la place centrale de Ramallah. Drapeaux palestiniens et français, affiches « Ana Charlie », « Je suis Charlie » en arabe. Muntazer Hamdan, journaliste pour le quotidien al-Jadeed est venu défendre la liberté d'expression en France comme en Palestine : « A Gaza, cet été, 18 journalistes ont été tués par l'armée israélienne. Il ne faut pas l'oublier. Le gouvernement israélien ne peut pas faire comme si cela n'avait pas existé. Nous devons agir ».

La garde présidentielle palestinienne a été déployée pour montrer à la France le soutien de Mahmoud Abbas, lui-même présent à Paris. Palestinien francophone, Ramzi Aburedwan, rappelle que le premier caricaturiste assassiné de l'histoire était palestinien : « Nous aussi les Palestiniens nous avons subi des attaques pareilles, Naji al-Ali a été assassiné par le Mossad israélien, il y a plus de trente ans à Londres, du coup on sait ce que ça veut dire la violence, parce qu'on subi une violence depuis des dizaines d'années, suite à l'occupation israélienne ».

Le mouvement palestinien du Hamas a dénoncé les attaques contre la France même si un groupe affilié au parti islamiste avait, dans un premier temps, salué les actes de « héros ».

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