Yann Barthès et son équipe ont harcelé Fox News pendant plusieurs jours après la diffusion de fausses informations.

Yann Barthès et son équipe ont harcelé Fox News pendant plusieurs jours après la diffusion de fausses informations.

Canal +

"Shut the f**k up Fox News." "Ferme-la Fox News", le message était bien clair depuis le début de la semaine sur Canal+. Qu'est-ce qui a tant énervé l'émission Le Petit Journal - et un certain nombre de Français - contre la chaîne américaine? Un certain nombre de fausses informations et d'approximations que Fox News n'a cessé de répéter.

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Tout avait débuté avec un reportage dans lequel un journaliste "expert en zones de conflit" assurait que la France s'apparentait à une zone de combat comme l'Irak et l'Afghanistan. Il assurait que certains quartiers étaient quasiment interdits aux non-musulmans, carte à l'appui. Des "no go zones" qui ressemblent étonnement les Zones urbaines sensibles françaises (ZUS) et comprend des quartiers telle que Belleville, le boulevard Magenta ou Le Père Lachaise. Des zones à la rigueur parfois un peu chaudes mais en aucune manière des zones de non droits.

La journaliste assure aussi qu'Al-Qaeda et l'Etat islamique recrutent au vu de tous en banlieue et que le soutien au djihad touche 16% de la population française. Un chiffre qui nous disséquions dans cet article.

Les jours qui ont suivi, la chaîne a multiplié l'expression "no go zones" et a également diffusé des images des émeutes de 2005 comme étant celles du quotidien des Français.

Le délire de ces informations avait entraîné des centaines de moqueries sur internet, d'autant que Fox News s'en prenait aussi à la Grande-Bretagne. Même le Premier ministre britannique avait traité le journaliste d'"idiot".

En France, à défaut de réactions officielles, c'est le Petit Journal, l'émission de Canal+, qui a lancé une véritable campagne contre la chaîne. D'abord en raillant "l'expertise" de la chaîne américaine. Une équipe s'est rendue en tenue de combat dans les "zones interdites" françaises pour y traquer le danger, sans le trouver.


Dans les jours qui ont suivi, Yann Barthès a diffusé l'e-mail de la directrice de la communication de Fox News qui aurait reçu 20 000 messages en moins de cinq minutes. Mais la lettre d'excuse du journaliste ayant le premier parlé de "no go zone" n'a pas apaisé la colère de l'équipe de Canal qui a multiplié les reportages et les sujets moqueurs sur l'absence de professionnalisme de Fow News et mené une deuxième campagne d'e-mailing vendredi.

Il faut croire que la mobilisation a payé car samedi soir, Fox News s'est excusé officiellement à l'antenne, "particulièrement auprès des Français", répétant qu'il n'y avait "pas de 'no go zones'" en France contrairement à ce que disaient en boucle ses journalistes depuis plusieurs jours.


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