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Auschwitz, symbole d'une entreprise de mort programmée et industrielle

Archive INA

Le 27 janvier 1945, les troupes de l'Armée rouge découvrent par hasard Auschwitz-Birkenau. Ce camp de concentration et d'extermination, le plus grand du IIIe Reich, est devenu le lieu de mémoire emblématique de la Shoah.

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Le 27 janvier 1945, quand les troupes russes découvrent, par hasard, Auschwitz-Birkenau, déserté par les SS, ils y trouvent 7 000 survivants. Des malades, des invalides, des personnes âgées et des enfants, abandonnés au milieu des cadavres. Les Soviétiques prennent alors conscience de l’entreprise de mort programmée, systématique et industrielle, mise en place par les nazis.

Installé dans une région riche en matières premières, Auschwitz n'était au départ qu'un camp de travail. Près d'une dizaine d'usines y soutenaient l'effort de guerre de l'Allemagne nazie. "Les camps de concentration ont un poids économique absolument énorme dans l'histoire du IIIe Reich en guerre. À tel point que la SS a fini par être à la tête d'un gigantesque complexe militaro-industriel, dont la base même est le système concentrationnaire", rappelle Isabelle Davion, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Sorbonne. 

En 1942, la solution finale est mise en place et Auschwitz est le coeur de leur projet d'extermination des juifs. Les rafles se multiplient dans toute l'Europe, les ghettos sont vidés et leurs habitants envoyés dans des camps, entassés dans des wagons à bestiaux.

Face à l’arrivée de centaines de milliers de déportés, les SS cherchent à améliorer le rendement de leurs usines de mort et des ingénieurs sont chargés de la conception d’unités combinées plus efficaces. "C'est un lieu d'environ 250m² qui regroupe la salle de déshabillage, la chambre à gaz et le crématoire à la sortie. Cela n’existe qu’à Auschwitz. C’est la réflexion poussée à son maximum d'une mise à mort industrielle", explique Isabelle Davion.

Avec ces infrastructures, les SS peuvent procéder jusqu'à 12 000 incinérations par jour. Durant l’été 1944, alors que l’Armée rouge avance sur le front Est, l'ordre est donné de "terminer le travail". Les chambres à gaz et les fours crématoires fonctionnent à plein régime jusqu'au mois de novembre.  Quand la défaite du Reich commence à se profiler fin 1944, Heinrich Himmler, à la tête des SS, ordonne d'évacuer les camps et de faire disparaître les preuves. Mais il restera tout de même des traces, et des témoins qui révèlent, peu à peu, l’ampleur du génocide. Au minimum, 1,3 million de personnes ont été déportées à Auschwitz entre 1940 et 1945, dont 1,1 million n'en sont jamais revenues

 

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