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WikiLeaks accuse Google d'avoir renseigné les autorités américaines

Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, vit à l'ambassade d'Équateur à Londres depuis 2012. QUIQUE GARCIA/AFP

D'après l'organisation, le géant du Web américain a transmis les données personnelles de trois de ses membres sur demande des autorités américaines. Cette procédure, vieille de trois ans, n'a été révélée que très récemment.

«Nous avons déjà enduré beaucoup de choses, et nous continuerons à résister», prévient WikiLeaks. L'organisation accuse Google d'avoir facilité le travail des autorités américaines pour accéder aux courriers électroniques de trois de ses membres. Ces e-mails ont été transmis à la demande d'un juge américain en 2012. WikiLeaks a publié lundi des copies de mandats ordonnant à Google de «livrer» au gouvernement «tous les messages électroniques», brouillons y compris, des comptes Gmail des personnes concernées. Il s'agit de Sarah Harrison, journaliste et proche de Julian Assange, Joseph Farrell, membres de WikiLeaks, et Kristinn Hrafnsson, porte-parole de l'organisation. Tous n'ont été prévenus de la procédure qu'en décembre 2014.

Pour WikiLeaks, il est «consternant» que Google ne les ait pas avertis plus tôt. «Ce défaut de notification a empêché les trois journalistes de protéger leurs intérêts, et notamment leur droit à la confidentialité», a-t-il affirmé. «Nous avons des raisons de croire que ces mandats ont été pris en violation du Privacy Protection Act de 1980 (...) qui protège les journalistes et les éditeurs» des intrusions du pouvoir judiciaire, ont assuré les avocats de l'organisation dans une lettre adressée au département de la Justice américain.

Google se défend

De son côté, Google a affirmé respecter la loi. «Lorsque nous recevons une commission rogatoire ou une requête judiciaire, nous vérifions qu'elle respecte l'esprit et la lettre du droit avant de nous exécuter. Si ce n'est pas le cas, nous pouvons émettre une objection», a-t-il ajouté.

Selon WikiLeaks, les mandats qui ont permis la divulgation des courriers électroniques des trois journalistes «révèlent pour la première fois» l'ampleur du dossier d'accusation que le gouvernement américain tente de monter contre Julian Assange et les autres membres du site. WikiLeaks souligne ainsi que les peines encourues pour les infractions citées dans les documents judiciaires sont passibles de «45 ans d'emprisonnement».

Julian Assange vit depuis 2012 reclus à l'ambassadeur d'Équateur à Londres. Il est visé par un mandat d'arrêt émis à son encontre par des magistrats suédois dans une affaire d'agressions sexuelles. Réfutant ces accusations, Julian Assange dit craindre, s'il est extradé vers la Suède, d'être ensuite envoyé aux États-Unis pour y être jugé pour la diffusion par WikiLeaks de 250.000 télégrammes diplomatiques américains.

(Avec AFP)

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13 commentaires
  • Collin Maillard

    le

    heureusement que nos états démocratiques, avec l'aval de leurs justices ont le droit de contrôler les mails et les conversations téléphoniques !
    quid du grand banditisme , de la drogue, et des djiadistes ?

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