80% des Français favorables à un service civique obligatoire

80% des Français, selon notre enquête Odoxa, plébiscitent le service civique obligatoire préconisé par des élus de gauche et de droite.

Il existe bien un service civique pour favoriser la cohésion nationale, mais, placé sous le signe du volontariat , il ne concerne qu'un peu plus de 30.000 jeunes en France.
Il existe bien un service civique pour favoriser la cohésion nationale, mais, placé sous le signe du volontariat , il ne concerne qu'un peu plus de 30.000 jeunes en France. LP/ Philippe Lavieille.

    C'est une approbation quasi-générale. Selon notre sondage Odoxa pour l'émission CQFD d'i-Télé et ?«Le Parisien» - «Aujourd'hui en France», 80% des Français verraient d'un bon oeil l'instauration d'un service civique obligatoire pour les jeunes adultes. Une adhésion qui transcende les clivages partisans : 73% des sympathisants de gauche et 89% des sympathisants de droite s'y disent favorables.

    Un succès « spectaculaire », mais pas si étonnant, selon Gaël Sliman, président de l'institut Odoxa. « Cela fait déjà quelques années que dans différentes enquêtes les Français manifestaient une certaine nostalgie à l'égard de l'ancien service militaire obligatoire », poursuit Sliman.

    Les principaux concernés sont d'accord

    Les attentats de début janvier janvier puis la grande marche républicaine, avec la mobilisation massive des Français ont « sans doute » joué, estime-t-il encore.  A 81%, les sondés estiment que cela permettrait d'améliorer la cohésion nationale en faisant se rencontrer des jeunes issus de cultures et de niveaux sociaux différents.

    Même les principaux concernés, les 18-24 ans, s'ils sont moins enthousiastes que leurs aînés (85% pour les 35 ans et plus) sont majoritairement favorables (62%) à un service civique obligatoire. De quoi nuancer les craintes de ceux qui à l'instar de François Chérèque, le président de l'Agence du service civique, pronostiquent « un mouvement de la jeunesse de type CPE » : une fronde face à laquelle le gouvernement Villepin avait dû renoncer à ce contrat première embauche.

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