L’Union africaine (UA) veut mettre fin aux abus “épouvantables” de Boko Haram. Pour ce faire, l’organisation panafricaine a annoncé, le 30 janvier, qu’elle appelait à la mobilisation régionale de 7 500 hommes et femmes, révèle la presse internationale, en marge du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, qui se tient à Addis Abeba, en Éthiopie.

“Nous sommes profondément horrifiés par la tragédie que Boko Haram continue d’infliger à nos populations”, a déclaré la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, souligne AllAfrica.com.
Dans une déclaration reprise par le Nigerian Tribune, elle ajoute : “Ce qui a débuté comme une organisation criminelle localisée s’étend
désormais au Centre et à l’Ouest de l’Afrique. Il est temps d’agir,
d’agir collectivement contre cette menace de plus en plus importante”.

Aux dires de la BBC, quatre pays voisins du Nigeria (Bénin, Cameroun, Tchad et Niger) ont accepté de participer à cette coopération militaire.

Rencontre début février

“Le projet de force régionale avait été évoqué la semaine dernière à Accra par les présidents du Togo et du Ghana, puis soumis à l’UA pour accord”, rappelle le site Republic of Togo. Et selon le quotidien nigérian The Punch, “une rencontre se tiendra au Cameroun début février pour établir une stratégie”, préciser les règles d’engagement et autres questions sur les opérations à venir.

Depuis 2009, Boko Haram a pris possession de grands territoires au nord-est du Nigeria. La secte poursuit désormais son expansion au Cameroun voisin, à proximité du Tchad et du Niger. L’insurrection de Boko Haram et sa répression par les forces de l’ordre au Nigeria ont fait en cinq ans plus de 13 000 morts et quelque 1,5 million de déplacés.