En Inde, tous les regards se tournent vers Delhi, la capitale, où une série d’attaques contre des églises vient d’avoir lieu. La dernière remonte au 2 février. La minorité chrétienne, qui ne représente que 2,3% de la population nationale, ne se sent pas en sécurité et ne sait vers quel parti politique se tourner, rapporte le quotidien Indian Express.

La question est importante car Delhi, qui jouit d’un statut spécial au sein de la fédération indienne, va élire, le 7 février, son assemblée législative (et, partant, son ministre en chef). Sur les quelque 13 millions d’électeurs que compte Delhi, 500 000 sont chrétiens. Le 5 février, des manifestants qui protestaient contre les attaques et réclamaient plus de sécurité ont été arrêtés alors qu’ils se dirigeaient vers le domicile du ministre de l’Intérieur, qui appartient au BJP, le parti nationaliste hindou.
Les groupes extrémistes hindous sont soupçonnés d’être à l’origine des attaques. Le Aam Admi Party (Parti de l’homme ordinaire), grand concurrent du BJP, pourrait gagner des voix chez les chrétiens.