Jean-Louis Borloo, dragué par Nicolas Sarkozy et par d'autres en amont de 2017?

Jean-Louis Borloo, dragué par Nicolas Sarkozy et par d'autres en amont de 2017?

L'Express

"Nicolas Sarkozy invite à manger tous les dirigeants de l'UDI." C'est ce que confie l'entourage du président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, au Monde, ce jeudi. L'ancien président de la République estimerait en effet que c'est au centre qu'il lui faudra jouer pour 2017...

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Selon Nicolas Sarkozy, "il n'y a pas de match à l'UMP en vue de 2017, c'est plié en sa faveur. Alors, si conversation il doit y avoir, c'est avec nous", ajoute l'entourage de Jean-Louis Borloo, soucieux de peser dans le débat politique un an après la création de son parti qui s'est récemment allié au Modem de François Bayrou.

Pas de match à l'UMP pour 2017, vraiment?

Si Nicolas Sarkozy se perçoit comme le candidat naturel de la droite, il n'est pourtant pas le seul à envisager de porter les couleurs de l'UMP lors de la prochaine élection présidentielle... Certes, le président de l'UMP, Jean-François Copé, assure qu'il ne briguerait pas l'investiture de son parti si l'ancien président se lançait dans cette compétition. Mais l'ex-Premier ministre, François Fillon, pose des jalons en vue de la primaire du parti prévue pour 2016. Il sera candidat "quoi qu'il arrive", tout comme Xavier Bertrand. Et Alain Juppé cultive savamment son image de "Sage" du parti.

Si Nicolas Sarkozy considère qu'il n'y a pas de match pour 2017, ce n'est donc pas faute de concurrents potentiels. Il peut toutefois s'appuyer sur l'opinion qui, elle, le considère toujours comme le candidat naturel de l'UMP, s'il en décidait ainsi, pour l'élection présidentielle. En attendant, il poursuit sa tournée mondiale de conférences rémunérées... et ses prises de contact, comme avec l'UDI.

Fillon aussi veut draguer le centre

Mais Nicolas Sarkozy n'est pas le seul à regarder en direction du centre... "Nous devons construire avec eux un projet d'alternance pour rassembler les Français et résister à la montée des populismes. Cela ne doit pas conduire l'UMP à abandonner l'objectif de représenter elle-même les valeurs du centre", a déclaré récemment François Fillon, regrettant même que Jean-Louis Borloo ait quitté l'UMP...

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