Les attentats de Paris ont fait fuir les touristes

Les clientèles arabe et américaine désertent la capitale. Le syndicat de l'hôtellerie-restauration pointe du doigt le rôle joué par Fox News.

Le Point.fr

Les attentats du mois de janvier ont fait fuir les touristes de la capitale française.
Les attentats du mois de janvier ont fait fuir les touristes de la capitale française. © Manuel Cohen

Temps de lecture : 2 min

Les attentats perpétrés à Paris au mois de janvier ont fait fuir les touristes. La chute s'est amorcée le jour même de l'attaque de l'épicerie casher de la porte de Vincennes, révèle une étude de MKG Hospitality, un cabinet d'analyses spécialisé dans le tourisme. Selon ce rapport, la fréquentation des hôtels parisiens a plongé de 9 % entre le 8 et le 18 janvier. Les établissements les plus touchés seraient les plus luxueux. Ces derniers enregistrent en moyenne un taux d'annulation de 60 %, selon une autre étude du Synhorcat, le syndicat de l'hôtellerie-restauration. Cette baisse des réservations a un impact très fort sur le chiffre d'affaires, qui aurait diminué en moyenne de 23,5 %.

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"Nous pensions que l'activité allait vite repartir, comme cela avait été le cas après les attentats de Londres ou de Madrid. Mais non", témoigne à L'Express Georges Panayotis, P-DG de MKG Hospitality. Seule la clientèle française semble reprendre goût à des séjours dans la Ville lumière. Les réservations pour le prochain week-end seraient en effet revenues à un niveau normal après avoir connu des baisses spectaculaires (jusqu'à 30 %), assure Weekendesk, l'un des leaders de la réservation de séjours en ligne. Le désintérêt des Français pour Paris s'expliquerait davantage par la morosité ambiante que par la peur, estime Laurent Salanié, directeur général de Weekendesk.

L'impact de Fox News

La chute de la fréquentation des hôtels parisiens concerne particulièrement la clientèle originaire des pays arabes. En cause, la publication par Charlie Hebdo de nouvelles caricatures du prophète Mahomet, ce qui a enflammé de nombreux pays dans le monde musulman. "Des peuples entiers brûlent des drapeaux français, ça a un impact", analyse Georges Panayotis. Problème, cette clientèle, notamment originaire du golfe Persique, constitue une part importante du chiffre d'affaires des plus grands hôtels parisiens.

La clientèle américaine serait aussi en forte diminution. Dans les grands magasins, les responsables confient que les Américains ont déserté les rayons, assure RTL. Les restaurants parisiens sont aussi concernés avec une baisse du chiffre d'affaires de 11 % depuis quatre semaines. Selon les hôteliers, le désintérêt des clients venus d'outre-Manche est essentiellement dû à la mauvaise publicité diffusée par Fox News. La chaîne d'information, considérée comme ultraconservatrice, avait affirmé que plusieurs zones de non-droit existaient dans la capitale. Face au tollé, elle s'était ensuite rétractée. La mairie de Paris a fini par déposer une plainte.

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Commentaires (11)

  • bellitalia

    Voyons la question sous différents angles : 1 - Si l'on considère que le tourisme est une activité consistant à transporter des gens qui seraient mieux chez eux dans des endroits qui seraient mieux sans eux... On se dit que tout cela n'est pas bien grave.
    2 - Si les français redécouvrent et visitent leur propre pays, ce n'est pas si mal non plus. 3 - Ce n'est pas parce que les arabes et les américains (qui ne sont pas toujours très classieux, les uns comme les autres) ne viennent plus qu'il n'y a plus de touristes non plus à Paris et en France de façon plus générale.
    Conclusion : pas de quoi s'alarmer !

  • kartlove

    Eh c'est Hidalgo qui va devoir présenter une note plus salée encore que ses 400 millions de déficit... Fini la politique de l'autruche ? Il est vrai qu'elle a suggéré d'interdire paris aux poids lourds, mais pas l'accès au périphérique, c'est la pollution doit certainement stopper aux portes de la capitale ?

  • mifa52

    Fox news a dit la vérité sur les zones de non-droit à Paris : il doit être éxécuté J'espère qu'ils publieront prochainement des informations sur toutes les zones de non-droit de France, y compris dans les bourgs les plus reculés, victimes eux aussi de l'occupation étrangère.