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Le procès Hariri pointe de plus en plus vers la Syrie

Le procès par contumace de cinq accusés proches du Hezbollah par contumace progresse au Tribunal spécial pour le Liban.

Par  (La Haye, correspondance)

Publié le 13 février 2015 à 20h51, modifié le 19 août 2019 à 13h26

Temps de Lecture 3 min.

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Portrait de l'ancien premier ministre Rafik Hariri à Beyrouth, le 11 février.

Presque dix ans jour pour jour après l’attentat perpétré à Beyrouth contre l’ex-premier ministre libanais Rafic Hariri le 14 février 2005, Ghaleb Al-Chamaa dépose devant le tribunal spécial pour le Liban (TSL), qui siège près de La Haye. Quarante-cinquième témoin du procès intenté contre cinq « sympathisants du Hezbollah », selon l’acte d’accusation, celui qui fut l’ami d’enfance et conseiller du milliardaire sunnite dépose devant un box vide.

En fuite, Moustapha Badreddine, qui selon le New York Times aurait été récemment ciblé en Syrie par un drone de l’armée israélienne, Salim Ayache, Hassan Oneissi, Assad Sabra et Hassan Merhi sont jugés in abstentia. Accusés de terrorisme et de complot terroriste, ils seraient les auteurs de l’attentat du 14 février 2005, lorsqu’une camionnette chargée de 2,5 tonnes d’explosifs avait percuté le convoi de l’ancien premier ministre, au cœur de la capitale libanaise, faisant 22 morts et 226 blessés.

Corruption ou racket ?

A la barre du tribunal ce jeudi 12 février, le témoin fait une révélation. Tous les mois, raconte-t-il, Rafic Hariri versait une enveloppe de 67 000 dollars (59 000 euros) à Rostom Ghazaleh, alors chef des renseignements syriens au Liban. Décrit par le procureur Graeme Cameron comme « l’envoyé spécial le plus puissant du président syrien Bachar Al-Assad » qui exerçait « une influence considérable au Liban, au nom de la Syrie », Rostom Ghazaleh est depuis 2012 le chef de la sécurité politique en Syrie. Il a quitté le Liban au printemps 2005, lorsque, après trois décennies d’occupation, Damas a retiré ses troupes suite à l’émotion suscitée au Liban et dans la communauté internationale par l’assassinat de Rafic Hariri. « Il ne payait pas cela volontairement, affirme le témoin, ce n’était pas une donation comme il le faisait aux personnes dans le besoin, c’était différent. »

Corruption ou racket ?, suggère maître Iain Edwards. « Imaginez s’il n’avait pas payé ! M. Ghazaleh aurait placé beaucoup d’obstacles sur le chemin de sa carrière », assure le témoin acculé par les questions de l’avocat de Moustapha Badreddine. A la barre, Ghaleb Al-Chamaa évoque aussi des rencontres secrètes entre Rafic Hariri et le chef du parti chiite Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour lequel « il avait de l’estime » et avec lequel il espérait un accord. Des rencontres avec les Syriens aussi, qu’il voulait convaincre de « moins interférer dans les affaires libanaises ».

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