LES PLUS LUS
Publicité
Publicité

Raif Badawi risque à présent la peine de mort - Selon son épouse Ensaf Haidar

#FreeRaif
#FreeRaif © DR
Anthony Verdot-Belaval , Mis à jour le

Alors que le dossier de Raif Badawi a été renvoyé devant la Cour criminelle, les juges souhaiteraient un nouveau procès pour apostasie. S'il est jugé coupable, le blogueur saoudien risque cette fois la peine de mort.

Jusqu'où ira la justice saoudienne pour transformer la vie de Raif Badawi en véritable cauchemar ? Déjà condamné en novembre dernier par la cour d'appel de Jeddah à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet pour «insulte envers l'islam» sur son blog, il semblerait que la Cour criminelle d'Arabie saoudite souhaite aller plus loin dans l'horreur. En effet, l'épouse de M. Badawi, Ensaf Haidar, a confié au journal «The Independent » que les juges du tribunal voulaient un «nouveau procès pour apostasie», un crime en Arabie saoudite qui consiste à un renoncement public d'une doctrine ou d'une religion. S'il est jugé coupable, Raif Badawi serait passible cette fois-ci, non pas d'une peine de prison, d'une amende ni même de coups de fouet, mais de la peine de mort.

Publicité
Raif Badawi.
Raif Badawi. DR

Ensaf Haidar est dévastée. Terriblement inquiète. Elle a déclaré savoir «ces informations dangereuses» de «sources officielles» à l'intérieur du royaume ultra conservateur. Et malheureusement, cette annonce vient confirmer ce qu'elle affirmait à Paris Match il y a quelques jours . «La communauté internationale nous aide énormément, mais elle ne suffira pas à faire fléchir un pays comme l'Arabie saoudite. Tant que la peine n'est pas annulée, les coups de fouet peuvent reprendre. Et cela, dès vendredi prochain. Le renvoi devant la Cour criminelle est même un espoir à prendre avec prudence. Lors de la dernière révision du dossier de mon mari (novembre 2014, ndlr), sa peine avait été augmentée. 1000 coups de fouet, 10 ans de prison et 260 000 euros d'amende.». 

La suite après cette publicité

Déjà accusé d'apostasie en 2013

En 2013, un juge avait déjà essayé d'accuser Raif Badawi d'apostasie. Le tribunal avait statué en la faveur du blogueur âgé de 31 ans, assurant qu'il était bien musulman. Aujourd'hui, le réexamen du dossier apparaît comme un coup dur pour la famille et les proches du jeune homme. Depuis plusieurs semaines, la communauté internationale se mobilise pour sa libération, que ce soit les politiques - le maire de Montréal, le prince Charles, David Cameron, Angela Merkel… - ou encore les cinéastes - deux réalisateurs canadiens ont décidé de monter un documentaire sur la mobilisation "#JesuisRaif". Le blogueur est même nommé au prix Nobel de la Paix 2015 , un immense honneur qui devrait inciter l'Arabie saoudite à la nuance sur son affaire.

La suite après cette publicité

La dernière fois que Raif a été flagellé, après la prière hebdomadaire sur la place de la mosquée à Jeddah, c'était le 9 janvier 2015. Depuis plus rien. Le pays semblait reculer sous la pression internationale ou seulement avoir repris quelque peu ses esprits. Et dire que l'Arabie saoudite marchait le 11 janvier dernier à Paris au nom de la liberté d'expression.

Pour signer la pétition d'Amnesty International pour Raif Badawi c'est ici.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

A lire aussi, "Sa femme Ensaf Haidar raconte à Paris Match son calvaire".

Contenus sponsorisés

Publicité