Boko Haram: l’armée nigériane tarde à prendre le relais des Tchadiens
Deux civils ont été tués samedi soir au Nigeria dans une zone récemment libérée par les forces tchadiennes à la frontière du Cameroun. L’armée nigériane tarde à occuper des localités reprises par les contingents des pays limitrophes, ce qui permet aux insurgés de Boko Haram de tenter de reprendre le contrôle de zones d’où ils ont été chassés.
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Les deux Nigérians ont été tués à Gambaru samedi soir par des hommes en armes soupçonnés d’appartenir au groupe Boko Haram. Gambaru fait face au pont de Fotokol, à la frontière avec le Cameroun, sur la rive sud du lac Tchad. De nombreux Nigérians réfugiés au Cameroun font encore des allers-retours au Nigeria, mais la zone n’est pas sûre.
Les forces tchadiennes ont quitté Gambaru en milieu de semaine dernière pour gagner le Cameroun, mais l’armée nigériane n’a pas pris le relais. Les insurgés ont donc tout le loisir de reprendre le contrôle de la zone s’ils le souhaitent. « Si on me donnait le choix je préférerais avoir l’armée nigériane en face de moi », a plaisanté un rien amer un officier camerounais joint par RFI.
Il y a quinze jours, des soldats tchadiens ont eu un accrochage avec des insurgés qui revenaient s’installer dans une localité libérée. Sur le front nord, des soldats nigériens alliés aux soldats tchadiens ont chassé Boko Haram de Douci à la frontière avec le Niger la semaine dernière, ils poursuivent leur ratissage autour deDamasak, mais là aussi l’armée nigériane, de source tchadienne, n’est pas encore venue sécuriser les localités libérées sur la bande frontalière au sud de la rivière Komadougou Yobé.
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