Départementales : la grande trouille du PS

 

Départementales : la grande trouille du PS

    Jamais deux sans trois ? Après sa déroute l'an dernier aux élections municipales, mais surtout aux Européennes (13,98%, le pire score de son histoire), le PS redoute une nouvelle raclée. Les sondages sont alarmistes : le Parti socialiste est placé derrière l'UMP et le FN. Difficile d'imaginer la gauche conserver ses 61 départements (sur 101), encore moins d'en conquérir. Sauf surprise, plusieurs dizaines de départements devraient basculer de gauche à droite.

    Un parti sens dessus-dessous.

    Groggy après les municipales et les européennes, le PS aborde ce nouveau scrutin profondément divisé. La rue de Solférino a bien tenté de jouer la carte de l'unité après les attentats de janvier, profitant de l'embellie dans les sondages du couple exécutif. Las, la cote de popularité du président de la République et du Premier ministre est retombée et la crise autour de la loi Macron a mis fin à la trêve. Le passage en force de Manuel Valls pour faire plier les frondeurs sur ce texte économique symbolique, a entériné une cassure entre les tenants de la ligne social-démocrate et les nostalgiques du discours du Bourget.

    Les ténors mouillent le maillot.

    Tout le monde sur le pont ! Dans le sillage de Manuel Valls, qui a effectué une dizaine de déplacements sur le terrain, les ministres, mais aussi Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, ont été priés d'apporter leur soutien aux candidats socialistes et d'aller à la rencontre des électeurs. Objectif : marteler le message auprès des sympathisants tentés par l'abstention que bouder les urnes favorisent la montée du FN.

    Eviter la Bérézina.

    «Menacée de trois effets - vote-sanction, démobilisation, division-» selon Bernard Sananès, président de l'institut CSA, la gauche,en particulier le PS, tremble. Entre trente et quarante départements sont susceptibles de basculer à droite. Des bastions comme l'Essonne risquent de tomber. Surtout que l'abstention s'annonce forte et la division à gauche atteint un niveau historique. De la Haute-Garonne à la Drôme en passant par l'Indre-et-Loire, l'Allier ou le Val-de-Marne, on ne compte plus les exemples de dispersion des candidatures, quand la droite UMP-UDI-Divers droite est parvenue le plus souvent à s'unir. Comme le PCF, EELV, dans l'ensemble, a refusé de s'unir au PS, préférant le Front de gauche. Résultat : le PS pourrait être éliminé dés le premier tour dans 500 cantons.

    CARTE INTERACTIVE. Tous les candidats, canton par canton

    Découvrez tous les résultats canton par canton à partir de 20 heures

    Notre site dédié aux élections départementales