Accéder au contenu principal

Génocide arménien : le président Sarkissian dénonce le "négationnisme" d'Erdogan

France 24

Dans une interview exclusive accordée à France 24, le président arménien Serge Sarkissian a regretté le choix de son homologue turc de commémorer la bataille de Gallipoli le jour des cérémonies entourant le 100e anniversaire du génocide arménien.

Publicité

À un mois des commémorations du 100e anniversaire du génocide arménien de 1915, le président Serge Sarkissian a dénoncé le "négationnisme" du president turc Recep Tayyip Erdogan, dans une interview exclusive à France 24. Il affirme que la décision d'Erdogan d'organiser en Turquie des commémorations de la bataille de Gallipoli, le jour même des commémorations du génocide, est une "provocation".

"Nous n'avons pas l'intention de faire de ces manifestations une sorte d'hystérie anti-turque. L'un de nos objectifs est de faire un appel à l'humanité toute entière pour lutter contre les génocides", a affirmé le président arménien. "Nous voudrions commémorer le génocide arménien en commun avec le peuple turc. C'est cet objectif qui était à la base des protocoles signés en 2009 pour le rétablissement des relations. Un objectif que je visais aussi avec mon invitation à la Turquie de se rendre au Mémorial en Arménie, le 24 avril. Malheureusement, nous nous sommes heurtés à une démarche négationniste qui a trouvé - pardon de le dire ainsi - une expression particulièrement cynique cette année. La bataille de Gallipoli n'a pas commencé et s'est encore moins achevée le 24 avril. C'est une sorte de blessure adressée au peuple arménien. En même temps, il est évident que c'est une démarche qui vise à créer des obstacles à la commémoration du génocide arménien", a-t-il regretté.

Les cérémonies du 24 avril en Arménie, auxquelles assisteront François Hollande et Vladimir Poutine notamment, doivent être l'occasion de dire non aux crimes contre l'humanité. Le président Sarkissian regrette que la Turquie préfére "saboter" ce moment de solidarité plutot que de s'y joindre.

Le chef d'État arménien a également souligné "avoir peur" d'une nouvelle guerre contre l'Azerbaïdjan à propos de la région disputée du Haut-Karabakh, où les tensions se sont accentuées ces derniers mois. Mais il a affirmé que l'Arménie était "prête a se battre" s'il le fallait.

Enfin, le président Sarkissian a dit craindre une "nouvelle guerre froide" entre la Russie et l'Occident, tout en affirmant avoir de "très bonnes relations" avec Vladimir Poutine. Le chef d'État arménien a souligné ne pas craindre que son homologue russe ait des vues sur les ex-républiques soviétiques comme l'Arménie. 

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.