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Twitter met en place un filtre anti-trolls (pour les comptes certifiés)

<a href="https://flic.kr/p/5bgFJa">Internet Troll?</a> / Eirik Solheim via FickCC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/">License by</a>
Internet Troll? / Eirik Solheim via FickCC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Verge

En février, le PDG de Twitter Dick Costolo a reconnu que son réseau social avait du mal à contrôler le flot d'insultes et de menaces en son sein. Dans une note interne publiée par The Verge, il était direct:

«Nous sommes nuls dans la lutte contre le harcèlement et les trolls, et cela fait des années que nous sommes nuls.»

Un mois après cette confession, l'entreprise a mis en place un filtre permettant de se débarasser des commentaires particulièrement indésirables, rapporte encore The Verge

C'est le blogueur et entrepreneur Anil Dash qui a été le premier à signaler que Twitter lui proposait un filtre qualité («Quality Filter»), décrit ainsi:

«Le but du filtre qualité est d'éliminer de votre timeline toutes les notifications contenant des menaces, des injures, des propos répétés plusieurs fois et des messages qui viennent de comptes suspects.»

Pour l'instant, cette option n'est disponible que pour les utilisateurs certifiés, a précisé un représentant de Twitter contacté par The Verge. Les comptes certifiés, reconnaissables par un logo bleu, protègent leurs utilisateurs contre l'usurpation d'identité (l'option ne semble pas activée sur tous les comptes certifiés, après un bref sondage sur un échantillon non-représentatif de comptes certifiés à Slate.fr, NDLE).

Le filtre qualité est la dernière d'une récente série de mesures anti-harcèlement. Fin février, Twitter avait créé un système permettant aux utilisateurs harcelés de signaler les tweets les plus inquiétants directement à la police. Les pires trolls ont leurs comptes suspendus, mais comme il est assez facile de recréer un compte avec une nouvelle adresse email, Twitter a aussi ajouté un obstacle supplémentaire: le réseau demande à l'utilisateur son numéro de téléphone afin de voir s'il ne correspond pas à celui d'un individu déjà interdit.

Cette lutte anti-trolls est particulièrement utile pour des utilisatrices comme Anita Sarkeesian, une blogueuse féministe spécialisée dans les jeux vidéo qui avait récemment publié les 157 messages haineux –dont des menaces de viol et de mort– qu'elle avait reçus en une semaine de janvier 2015.

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