Dina Godschalk entourée d'Olivier de Menthon (G), petit-fils du comte de Menthon qui a reçu le titre de "Juste" à titre posthume, et de l'ambassadeur de France en Israel, Christophe Bigot (D), le 5 septembre 2012 à Jérusalem

Dina Godschalk entourée d'Olivier de Menthon (G), petit-fils du comte de Menthon qui a reçu le titre de "Juste" à titre posthume, et de l'ambassadeur de France en Israel, Christophe Bigot (D), le 5 septembre 2012 à Jérusalem

afp.com/Jack Guez

Au lendemain d'un premier contact en petit comité avec les sept élèves et leurs enseignants, Mme Godschalk s'est rendue au lycée Galilée de Gennevilliers (Haust-de-Seine) pour répondre aux interrogations de leurs camarades.

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"Comment concevez-vous le devoir de mémoire'", "Pensez-vous toujours au comte de Menthon qui vous a cachée pendant la guerre'", "Pourquoi êtes-vous la seule de votre famille à avoir émigré en Israël'" "Qu'est-ce que vous ressentez devant nous aujourd'hui'"

"J'avais peur de ne pas savoir répondre aux attentes des élèves alors qu'ils ont fait un travail fantastique pour me retrouver. Mais ça va maintenant, je crois que je n'ai pas déçu!" a répondu Mme Godschalk, ajoutant qu'il est de son "devoir de ne pas oublier et de transmettre" la parole des anciens enfants cachés, "oubliés de la Seconde Guerre mondiale".

L'émotion était encore palpable chez les sept élèves de première technologique qui travaillent depuis la rentrée scolaire sur le sort des déportés de Gennevilliers et ont retrouvé la trace de Dina Godschalk et de sa famille, les Farhi.

"Au début, je n'osais pas trop parler, je ne savais pas quoi dire... Avec l'émotion de la voir en vrai, j'étais muet", a confié Rémi.

Comme ses camarades, il a retenu le message de Mme Godschalk, habituée à raconter son histoire dans les lycées d'Israël, où elle vit depuis 1959: "Comme elle l'a dit, dans quelques années, il n'y aura plus de témoins vivants, alors c'est à nous maintenant de transmettre tout ce qu'elle a vécu".

A 81 ans, elle est en effet la dernière survivante de sa fratrie. Pendant la guerre, elle et deux de ses frères ont été cachés en Haute-Loire. Ses parents, ses deux soeurs et le plus jeune de ses frères sont morts en déportation, à Auschwitz. Seul son aîné est revenu.

Le récit de Mme Godschalk va permettre de rectifier et de compléter les archives de la ville, qui comportaient des erreurs.

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