Par SudOuest.fr avec Afp
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Sept mois après l'échec du lancement de deux satellites placés sur une mauvaise orbite, l'Agence spatiale européenne reprend le déploiement de sa constellation Galiléo. Rendez-vous vendredi à Kourou

Tout faire pour oublier l'échec du lancement de deux satellites Galiléo en août dernier, deux satellites Sat -5 et Sat- 6 inutilisables parce que placés sur une mauvaise orbite. Depuis ce 22 août 2014, l'Europe spatiale a pris sont temps pour revenir dans la course et reprendre le déploiement de sa constellation Galiléo provisoirement interrompu.Ce sera chose faite vendredi.

" Tout est prêt pour le lancement" assure Didier Faivre, directeur du programme Galileo à l’Agence spatiale européenne (ESA), Une fusée russe Soyouz emportera deux nouveaux satellites Sat-7 et Sat-8. Elle sera tirée vendredi 27 mars depuis Kourou (Guyane française) à 22h46 heure de Paris ( 18h46 heure de Kourou).

D’une durée de 3 heures 48, la mission du lanceur et de son étage supérieur Fregat consistera à placer les deux satellites sur une orbite circulaire à une altitude de 23.522 kilomètres. Ils descendront ensuite un peu pour se positionner sur leur orbite opérationnelle.

Reprise des lancements Soyouz

Galiléo est un programme de radionavigation par satellites, qui vise à rendre l’Europe indépendante du GPS (Global Positioning System) américain. Décidé au début des années 2 000, ce projet européen a accumulé les retards pour des raisons diverses et les coûts se sont alourdis.

Le problème technique du 22 août a été identifié par une commission d’enquête - un gel du carburant lié à un " design imprécis" sur des tuyaux d’alimentation - et depuis, des actions correctrices ont été menées par le fabricant russe de Fregat. Les procédures ont été précisées et les contrôles ont été renforcés au niveau de la production en Russie mais aussi au Centre spatial guyanais, indique M. Faivre.

La Commission européenne, qui finance à 100% Galileo, a voulu se donner du temps. Elle n’a pas utilisé le créneau d’un lancement en décembre et a demandé l’analyse d’autres sources potentielles de panne. Le 28 janvier, elle a fini par donner son feu vert à une reprise des lancements par Soyouz fin mars.

Sat-5 et Sat-6 pourront être utilisés

En parallèle, les équipes de l’ESA ont cherché à rendre les satellites Sat-5 et Sat-6 opérants pour la constellation Galileo. Les ingénieurs sont parvenus à les remonter sur une orbite plus haute. Les satellites ne sont toujours pas sur une orbite circulaire, ce qui supposera "une petite adaptation" des stations au sol, précise Didier. Faivre. " Mais les usagers ne s’en apercevront pas" , selon lui.

" Il reste encore des dernières investigations à faire mais l’ESA est extrêmement confiante dans le fait que ces deux satellites pourront être utilisés pour la constellation" , souligne-t-il. Cela supposera "un investissement de quelques millions d’euros" contre un coût d’environ 150 millions d’euros si il fallait envoyer deux nouveaux satellites pour les remplacer, fait-il valoir.

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La constellation Galileo comprendra à terme 30 satellites (dont plusieurs de rechange).