Une étude publiée par l’université de Swansea montre que le travail du sexe concerne un étudiant sur vingt, rapporte The Guardian. Sur les 6 570 personnes interrogées, 5 % des hommes et 3,5% des femmes ont déclaré avoir travaillé dans l’industrie du sexe. “Ces étudiants sont impliqués dans toutes les activités, de la prostitution aux services d‘escort, en passant par les strip-tease et les boulots par Internet”, note le journal. 22% des étudiants interrogés ont déclaré avoir déjà envisagé de franchir le pas.

Pour les deux tiers des personnes interrogées, la motivation est d’accéder à un meilleur niveau de vie, tandis que 56% déclarent le faire pour payer les frais de subsistance de base, contre 40% pour réduire leurs dettes à la fin de leur études. Le Guardian relève que l’argent n’est pas le seul motif : 54 % des étudiants déclarent le faire par curiosité, et 44 % citent le plaisir sexuel comme motivation.

“La plupart des étudiants ont gardé leurs occupations secrètes à cause de la stigmatisation sociale et la crainte d’être jugé par la famille et les amis”, déclare Tracey Sagar, responsable de l’étude. Elle poursuit : “Il est désormais essentiel que les universités se dotent des connaissances nécessaires afin de mieux comprendre la question, et que les services universitaires soient en mesure de soutenir ces étudiants.”

Un choix, jamais une nécessité

De son côté, le site Wales online rapporte que l’Union nationale des étudiants du Pays de Galles a déclaré que le travail du sexe doit être “un choix, jamais une nécessité”. Rosie Inman, responsable de la section féminine du syndicat, a déclaré que l’université devrait être financièrement accessible “afin qu’aucun étudiant n’ait à recourir à la prostitution pour vivre.” “Des études ont démontré que, généralement, les étudiants vivent en-dessous du seuil de pauvreté à cause du coût de la vie qui augmente et des aides financières gelées”, a-t-elle ajouté.

Le Dailymail, quant à lui, signale qu’ une étude de l’université de Leeds a révélé qu’en 2012, la dette moyenne des étudiants s’élevait à 44 000 livres (plus de 60 000 euros). Entre 2012 et 2013, la population étudiante au Royaume-Uni comptait 2,3 millions de personnes, selon l’Agence des statistiques de l’enseignement supérieur.