Municipales : « Paris n'est pas le Bronx», répond à son tour Hidalgo

 

Municipales : « Paris n'est pas le Bronx», répond à son tour Hidalgo

    Ce quartier est à New York mais se retrouve pourtant au coeur de la campagne à Paris. Depuis dix jours, la droite et la gauche mettent le Bronx au centre de leurs déclarations. Dernière sortie en date : Anne Hidalgo, ce mercredi matin sur France 2. «Paris ce n'est pas le Bronx», a estimé la candidate PS à la mairie de Paris. Voilà au moins un point sur lequel elle est d'accord avec Rachida Dati. La veille, la maire UMP du VIIe arrondissement

    Elles répondaient toutes les deux à Frédéric Péchenard, l'ex-patron de la police nationale et ex-délégué interministériel à la sécurité routière, qui se présente dans le XVIIe arrondissement sous la bannière UMP. Il avait affirmé que

    , en référence aux propos de...Bertrand Delanoë. S'il avait reconnu qu'il existait des «problèmes» à Paris, le maire PS de Paris avait ajouté,

    , que «ce n'(était) pas le Bronx».

    La sécurité s'est imposé comme un thème central de la campagne électoral à Paris, Anne Hidalgo a donc profité de son passage sur le service public pour attaquer : «C'est terrifiant de voir cette droite parisienne décrire Paris d'une façon aussi négative. Les Parisiens ne s'y reconnaissent pas», a déploré celle qui est actuellement première adjointe de Bertrand Delanoë. «On sait qu'il y a des problèmes de sécurité dans certains quartiers, je les prends très au sérieux.»

    Et la candidate d'égrener ses propositions : davantage de policiers et une politique de prévention. Elle souhaite «mettre des équipes de correspondants de nuit qui circulent dans les quartiers et vont au contact des Parisiens». Selon elle, cela «atténue les nuisances et les problèmes d'insécurité. Je cherche à trouver des solutions là où Frédéric Péchenard ne fait que souffler sur les braises.»

    Tout au long de son interview, elle avait dans le viseur l'ancien patron de la police sous Nicolas Sarkozy. Elle l'a attaqué en particulier sur le nombre de fonctionnaires de police dans la capitale. Ce dernier assure l'avoir préservé lorsqu'il était en fonction. Anne Hidalgo prétend l'inverse. «Il sait très bien ce qu'il dit et pourquoi il le dit», a rétorqué la candidate socialiste, qui a parlé «d'une baisse réelle de plus de 1500 policiers. Il essaie de noyer le poisson, notamment dans le Grand Paris. Il nous explique qu'il fallait mieux servir d'autres territoires au détriment de la capitale.»

    Sécurité toujours, mais sur la route : Anne Hidalgo a rappelé vouloir diminuer la circulation à 30 km/h «dans les petites rues et les quartiers autour des écoles et des points utilisés par nos enfants et les personnes âgées. Mais pas sur les grands axes». Une nécessité d'après elle, à la fois pour diminuer le nombre d'accidents et limiter la pollution. Elle souhaite «moins de voitures. C'est le destin des grandes villes de mieux gérer ces situations».