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Une enquête confirme le climat social dégradé au Conseil économique, social et environnemental

Selon les premiers résultats d'une mission chargée d'analyser les tensions entre la direction et le personnel, 81 % des agents ayant répondu pensent que « des changements d'organisation sont nécessaires ».

Le Monde

Publié le 10 décembre 2013 à 17h57, modifié le 11 décembre 2013 à 13h57

Temps de Lecture 2 min.

Le président du Conseil économique, social et environnemental, Jean-Paul Delevoye, à l'Elysée à Paris, le 21 mars 2011.

Une large partie des agents du Conseil économique, social et environnemental (CESE) broient du noir à cause de leurs conditions de travail, d'après les premiers résultats d'une enquête de Technologia que Lemonde.fr s'est procuré. Ce cabinet, spécialisé dans les risques psycho-sociaux, s'était vu confier en septembre une mission pour analyser les tensions qui prévalent depuis plusieurs mois entre la direction de l'institution et le personnel.

Un questionnaire a été envoyé à 151 personnes employées au CESE. Sur les 106 agents ayant répondu, un peu plus d'un quart (27,5 %) déclarent être exposés « de manière élevée ou très élevée à l'épuisement professionnel ». La moitié sont satisfaits de leur situation professionnelle mais 53 % des répondants considèrent que leurs conditions de travail se sont dégradés au cours des douze derniers mois. La charge de travail est perçue comme « élevée » pour 63 % des agents. Enfin, 81 % d'entre eux pensent que « des changements d'organisation sont nécessaires pour permettre à l'institution d'améliorer son fonctionnement ».

« LA SITUATION NE S'AMÉLIORE PAS »

Durant la première quinzaine de janvier, le cabinet Technologia doit réaliser une série d'entretiens collectifs et individuels pour compléter son diagnostic. Cette expertise intervient alors que le CESE connaît de profonds changements : réorganisation des services et des temps de travail, remise à plat des régimes de prime et de la politique sociale, etc. Un ancien cadre, parti à la retraite durant l'été, a envoyé une plainte, fin août, pour harcèlement moral au procureur de la République de Paris. Cette plainte vise nommément Jean-Paul Delevoye, le président de l'institution, et Annie Podeur, la secrétaire générale.

« La situation ne s'améliore pas sur le plan du ressenti du personnel, explique Françoise Geng, présidente (CGT) de la section du travail et de l'emploi au CESE. Des agents continuent de venir de me voir pour se confier, pour alerter. »

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La direction du CESE n'a pas souhaité réagir aux résultats du questionnaire de Technologia. « Nous sommes au milieu du diagnostic, fait valoir une porte-parole. Il ne serait pas très pertinent de commenter ces chiffres. »

Interrogée, fin septembre, par Le Monde, Mme Podeur avait reconnu l'existence d'un « malaise » tout en précisant que l'institution avait déjà connu des épisodes de ce type par le passé. Selon elle, les difficultés rencontrées par plusieurs agents sont relativement anciennes. Quant au mécontentement actuel, il résulte des chantiers lancés pour faire évoluer le CESE, d'après Mme Podeur. Se disant attentive au problème du mal-être au travail, elle avait précisé avoir engagé une « démarche de prévention des risques psychosociaux » pour accompagner les agents.

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