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Un proche de Marine Le Pen mis en examen pour financement illégal de parti politique

Frédéric Chatillon, fondateur de la société Riwal, avait déjà été mis en examen pour escroquerie, abus de bien social et faux et usage de faux.

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Publié le 09 avril 2015 à 18h40, modifié le 19 août 2019 à 12h53

Temps de Lecture 2 min.

Des partisans du Front national à La-Valette-du-Var, dimanche soir.

Au Front national, la crise politique va de pair avec les ennuis judiciaires. Les magistrats en charge de l'enquête sur Jeanne, le micro parti du FN ont mis en examen mercredi 8 avril pour financement illégal de parti politique Frédéric Chatillon, rouage essentiel de l’équipe de Marine Le Pen.

Cette mise en examen intervient dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en avril 2014 et confiée aux juges Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi concernant le financement des campagnes électorales du FN pour les cantonales de 2011 et les législatives de 2012.

Lire aussi : Comment s'enrichit « Jeanne », le microparti de Marine Le Pen

Le 9 mars, le parquet de Paris a délivré un supplétif élargissant le cadre des investigations des juges sur les faits de financement illégal d’un parti politique, acceptation par un parti politique d’un financement provenant d’une personne morale et financement illégal de campagne électorale.

Caution de 100 000 euros

Fin janvier, le fondateur de la société Riwal avait déjà été mis en examen à l’issue d’une garde à vue de quarante-huit heures, pour « faux et usage de faux », « escroquerie », « abus de biens sociaux » et « blanchiment d’abus de biens sociaux ».

La société de Frédéric Chatillon est au cœur des interrogations des juges d'instruction, qui l'ont mis en examen en tant que personne morale pour escroquerie et financement ilégale d'un parti politique par une personne morale. Dans le cadre du placement sous contrôle judiciaire de la société une caution de 100 000 euros a été demandée. La piste d’un financement occulte transitant par Singapour et Hong-Kong fait partie des hypothèses que la justice cherche à vérifier.

Agé de 46 ans, désormais installé à Rome, M. Chatillon est devenu le principal prestataire de service du Front national par l’intermédiaire de sa société de communication Riwal, depuis l’arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti début 2011. C’est Riwal qui conçoit, fait imprimer le matériel électoral frontiste (affiches, tracts) et fabrique les fameux kits obligatoires destinés aux candidats du parti d’extrême droite.

10 millions d’euros détournés

Lors des législatives de 2012, c’est la double fonction de Jeanne qui a intéressé les enquêteurs : le microparti prêtait de l’argent aux candidats pour faire campagne, avec un taux d’intérêt, et dans le même temps leur vendait des kits de campagne (photo, tracts, etc.). La justice estime à 10 millions d’euros l’argent détourné par Riwal et Jeanne pour le financement des campagnes frontistes de 2012 (présidentielle et législatives).

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Le 2 avril, le premier trésorier de Jeanne, Olivier Duguet, avait pour sa part été mis en examen pour complicité d'escroquerie sur les législatives de 2012, complicité d'abus de bien social au préjudice de la société Riwal, recel d'abus de bien social et complicité de financement politique. Un autre personnage important du dispositif du Front national, Axel Loustau, qui avait succédé à M. Duguet comme trésorier du micro parti Jeanne avait lui été mis en examen pour escroquerie le 16 mars.

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