Une commission d'enquête sur le coût du nucléaire va être créée

L'Assemblée a donné son feu vert à une commission chargée d'évaluer les coûts. Une base pour préparer les débats sur la transition énergétique.

Source AFP

Une centrale nucléaire en France.
Une centrale nucléaire en France. © DDP/AFP

Temps de lecture : 1 min

L'Assemblée nationale a voté mercredi la création d'une commission d'enquête sur les coûts de la filière nucléaire, proposée par le groupe écologiste pour préparer les débats en 2014 sur la loi sur la transition énergétique. Dans l'hémicycle, aucun député n'a voté contre la création de cette commission d'enquête "relative aux coûts de la filière nucléaire, à la durée d'exploitation des réacteurs et à divers aspects économiques et financiers de la production et de la commercialisation de l'électricité nucléaire".

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UMP et UDI, réticents, avaient annoncé qu'ils ne prendraient pas part au vote ou ne soutiendraient pas la proposition de résolution. Chaque groupe politique d'opposition ou minoritaire de l'Assemblée a le droit d'obtenir chaque année la création d'une commission d'enquête, qui ne peut être refusée qu'à la majorité des trois cinquièmes des députés. Pour les écologistes, Denis Baupin a expliqué vouloir par cette commission "éclairer sur les enjeux de cette loi" à venir sur la transition énergétique, alors que les nombreux rapports existant déjà sur cette question des coûts comportent des "incertitudes", sur le coût des accidents nucléaires, du démantèlement des installations ou de la gestion des déchets.

"Le mythe d'un nucléaire bon marché est fissuré" et il faut faire "la vérité des prix, la transparence", a lancé le député de Paris. Pour l'UMP, Bernard Accoyer a dit craindre "un rapport à charge" qui s'en prendrait à un "fleuron" national. L'UDI Franck Reynier a botté en touche, jugeant qu'"un sujet aussi déterminant mérite bien mieux qu'un débat stérile" entre pro et anti-nucléaire. La commission sera composée de trente membres au plus et aura six mois pour boucler ses travaux.

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Commentaires (14)

  • Williamhoustra

    Le nucléaire est la façon la plus compliquée, la plus coûteuse et la plus dangereuse de faire chauffer de l'eau. Tôt ou tard les centrales nucléaires doivent être abandonnées même si elles ne crachent pas les radiations comme Tchernobyl ou Fukushima. Les déchets sont dangereux par leur propriétés physiques sur de longues périodes.

    Vous allez me dire : "On n'a pas le choix". Si ! On a le choix ! Cette énergie est nécessaire proportionnellement à la population et celle-ci est en accroissement perpétuel. Même les pires centrales nucléaires installées à la va vite n'arriveront pas à produire l'énergie pour les générations futures. Donc il est urgent de réduire cette surpopulation source de toutes les pollutions et de tous les épuisements de ressources.

  • hibernatus

    Le problème du nucléaire est qu'il s'est développé dès le départ sur le mensonge :
    - indépendance énergétique : la plus grande foutaise émise sur le sujet ; nous sommes moins indépendant que pour le pétrole ! Tout notre uranium est importé, et nous sommes peu diversifié dans l'approvisionnement : les plus gros producteurs sont le Canada, l'Australie, le Kazakhstan. Nous tentons de nous diversifié en Mongolie (!)
    - faible coût économique : une foutaise de plus car les prix ne reflètent pas le coût réel de la production. Si cela était le cas, tous les pays censés auraient développé cette énergie sans état d'âme ; mais eux ont plus que nous des prises de décision démocratiques (en France cela s'est fait quasiment sur un coup de tête). Seul le Japon a pris nettement cette option, mais à un niveau bien moindre (35% de son électricité est nucléarisée contre 70%).
    Enfin le prix de la matière première flambe : 7$Us la livre en 2001, 85$ en 2007 (x12 !), 63$ en 2011 (x9). Même si l'uranium ne compte que pour environ 7% du coût final cela devient significatif.
    - l'avenir du nucléaire est dépendant des énergies fossiles : le prix du nucléaire dépend de la loi de l'offre et de la demande. S'il se développe à grande échelle, le coût va exploser, mais sa seule justification économique restera la raréfaction des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). Et nous resterons toujours dépendant de nos approvisionnements.
    - le risque est irréversible : le nucléaire pollue moins, mais ses impacts sont irréversibles : déchets, radiations accidentelles, ce sont des dizaines ou des centaines de générations qui seront concernées. Un coup de grisou pourra provoquer 1000 morts, mais ce sera momentané et sans séquelle future.

  • Shaitan

    On remplace le nucléaire par quoi ?
    des pédalos ? Vrai on a un président modèle qui nous montre déjà comment faire des ronds dans l'eau.

    sans blaguer, je ne suis pas pour mais pour l'instant pas trop de choix il me semble. Quoique regardons le début du siècle dernier et les inventions les idées qui avaient été lancées.

    notre avantage maintenant c'est notre avancée technologique qui nous permet de réaliser ce qu'ils ne pouvaient pas a cette époque. Tesla et les autres.