Des soldats nigériens le 13 mars 2015 en patrouille dans le camp de Kabalewa qui a accueilli des réfugiés ayant fuit des régions du Nigeria contrôlées par Boko Haram

Des soldats nigériens le 13 mars 2015 en patrouille dans le camp de Kabalewa qui a accueilli des réfugiés ayant fuit des régions du Nigeria contrôlées par Boko Haram. Photo d'illustration

afp.com/Olatunji Omirin

Malnutrition avancée, traumatismes psychologiques sévères, endoctrinement, mauvaise hygiène, sévices corporels, viols... Les 160 otages de Boko Haram, libérés ce jeudi par l'armée nigériane, étaient détenus dans des conditions "inhumaines". Ces femmes et ces enfants étaient maintenus captifs par la secte islamiste dans la forêt de Sambisa, qui sert de repaire à leurs forces dans le nord-est du Nigeria.

Publicité

500 femmes et enfants libérés en 48h

"L'important est que les Nigérians retenus captifs dans des conditions très sévères et inhumaines ont été libérés par nos braves soldats", a déclaré le porte-parole de l'armée Chris Olukolade devant la presse, ce jeudi à Abuja. L'armée va "complètement" ratisser la forêt, a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il y avait "grand espoir" que d'autres otages seraient libérés des "terroristes".

Près de 500 femmes et enfants enlevés par Boko Haram ont été libérés depuis ce mardi par l'armée lancée à l'attaque du principal fief du groupe islamiste dans le nord-est du pays. Mardi, un autre groupe de 300 captives avait été libéré dans la même zone.

Toujours pas de trace des 219 lycéennes

L'armée n'est pas encore en mesure de préciser si, parmi les captives libérées, figurent certaines des 219 lycéennes, dont le rapt à Chibok le 14 avril 2014 avait suscité l'indignation internationale. La véritable identité de certaines des femmes et des filles sauvées doit encore être vérifiée", a souligné le porte-parole.

L'armée, qui dit également avoir bombardé par avion certaines zones forestières, revendique avoir pris le contrôle de plus de 13 camps islamistes au cours des derniers jours, précisant que de l'équipement et des armes ont été saisis. "Plusieurs" commandants et combattants islamistes ont été tués, a précisé le porte-parole, sans en donner le nombre.

Publicité