“Prague est la capitale européenne du travail”, titre Lidové noviny. En effet, d’après les statistiques du chômage au niveau régional en Europe, publiées le 22 avril par Eurostat, les régions de Prague en République tchèque et de Haute-Bavière en Allemagne profitent des taux de chômage les plus faibles (2,5 % chacune) de l’UE. Mais le journal de Prague met en garde contre un optimisme exagéré car des taux trop bas peuvent se révéler “également dévastateurs” que ceux trop haut.

Ainsi, ce chiffre témoigne du manque de main-d’œuvre qui n’ira va qu’en s’aggravant suite à une baisse démographique. “Pour que l’économie atteigne une croissance de 2,5 % cette année, le nombre d’actifs devrait augmenter d’1 %. Pour une croissance plus élevée, on aurait besoin d’encore davantage de travailleurs. Où les trouvera-t-on?”, s’interroge le journal. Pour Lidové noviny, ce taux de chômage très bas s’explique par une “centralisation de la richesse dans une seule région, ce qui n’est pas autant le cas dans la plupart des pays occidentaux”.

La capitale de la République tchèque se distingue du reste du pays, voire de toute l’Europe, aussi par les préférences électorales de ses habitants, rappelle Lidové noviny. “Si en Europe occidentale, les habitants des campagnes votent à droite pour la plupart et les citadins pour la gauche, en Tchéquie c’est complètement l’inverse. Depuis la Révolution de velours de 1989, Prague est devenue la ville la plus à droite de l’Europe”, observe le journal.