Nicolas Sarkozy : les 4 ratés du président de l'UMP sur Twitter

La pratique des réseaux sociaux reste une science mystérieuse et périlleuse pour certaines personnalités politiques. Outil de communication très prisé, Twitter est souvent le théâtre de bourdes, immortalisées par des captures d'écran. Et celui qui en fait les frais depuis quelques semaines n'est autre que Nicolas Sarkozy. Entre mauvaise citation, vidéo peu crédible et opérations bancales, retour sur les ratés de la communication numérique du candidat à la primaire UMP.

1. #NSDIRECT pris d'assaut par ses détracteurs

Le président de l'UMP s'est lancé dans un dialogue direct avec les Français sur Twitter. Avec le hashtag #NSDIRECT, les internautes peuvent adresser leurs questions à l'ancien président de la République. Quelques minutes après le lancement de l'opération, le succès est au rendez-vous puisque Nicolas Sarkozy tweetera : "Déjà tant de questions sur #NSDirect. Votre créativité est sans limite. L'esprit de débat est bien présent sut Twitter !"

Rapidement, "la créativité" des internautes va se retourner contre le principal intéressé, car le hashtag réservé aux questions va être pris d'assaut par les opposants au chef de l'UMP. Plus de 4.000 questions sont posées et la plupart sont moqueuses. "Bonjour #NSDIRECT, je voudrais savoir si le soutien de Nadine Morano vous donne parfois, ou tout le temps envie de décéder ?", peut-on lire.

Nicolas Sarkozy doit aussi faire face à une nouvelle polémique avec une série de tweets postés par le maire UMP de Venelles, Robert Chardon. Ce dernier propose d'"interdire le culte musulman en France". Et de "déclencher un plan Marshall pour permettre à ceux qui veulent pratiquer la religion musulmane de le faire dans leurs pays d'origine".

2. Mauvaise référence à Victor Hugo

Quelques jours plus tôt, le service communication de Nicolas Sarkozy avait essuyé un nouvel échec. En meeting aux Pavillons-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, le président de l'UMP va déclarer : "Je relisais ce magnifique livre de Victor Hugo, 1793 (sic). L'école fut la première décision dans la République". Seul problème, Victor Hugo n'est pas à l'origine de 1793, mais de Quatrevingt-treize. La phrase a été tweetée depuis le compte officiel du président de l'UMP. Les utilisateurs de Twitter ne laissant rien passer, un hashtag #TweeteCommeSarko a fait son apparition. Objectif : ridiculiser l'ancien président. "'Je relisais ce magnifique livre de Victor Hugo, en sa compagnie' #TweeteCommeSarko", s'amuse un internaute.

3. Une invitation envoyée à Cyril Hanouna

Jamais deux, sans trois. Cyril Hanouna a lancé un défi à Nicolas Sarkozy et François Hollande. Celui qui répondait le plus rapidement "sera notre préféré", a écrit l'animateur de Touche pas à mon poste, sur D8. Réactive, l'équipe de Nicolas Sarkozy va proposer au présentateur de participer au Congrès de l'UMP, le 30 mai prochain. La réponse a étonné les internautes, qui s'en sont, une fois de plus, donnés à cœur joie pour critiquer la communication de Nicolas Sarkozy.

4. Une vidéo pour le marathon de Paris

Le candidat à la primaire UMP a beau s'éloigner de la politique dans certains messages, cela ne l'empêche pas d'être attendu au tournant par les internautes. À l'occasion du marathon de Paris, le 12 avril dernier, Nicolas Sarkozy a posté une vidéo où il souhaite "bon courage" aux participants. La mise en scène est décriée par ses opposants qui y voient une récupération politique de l'événement sportif. "Je cours tous les jours, un marathon par semaine ça va, un marathon d'un seul coup... Je ne suis pas comme vous, je n'ai pas votre force et votre énergie", expliquait-il.

Sous la barre du million de fans sur Facebook

Ces moqueries sur les réseaux sociaux sont inhabituelles pour l'ancien président de la République qui jouissait jusqu'à maintenant d'une bonne image, moderne et réactive. À tel point que Nicolas Sarkozy avait utilisé Facebook et Twitter pour s'adresser directement à ses soutiens et annoncer officiellement son retour sur la scène politique.

En décembre 2014, Nicolas Sarkozy avait entrepris de booster son nombre d'abonnés sur Facebook en récompensant le millionième d'entre eux. Au programme : rencontre avec Nathalie Kosciusko-Morizet, la vice-présidente de l'UMP, et Laurent Wauquiez, secrétaire général du parti, sans oublier un entretien avec "le leader", Nicolas Sarkozy. Cependant, cette embellie a été de courte durée puisque trois mois plus tard, le président de l'UMP passait sous la barre du million d'abonnés à cause de la suppression par Facebook de nombreux comptes inutilisés.

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